Des éléments contenus dans le dossier de Brice Laccruche Alihanga pourraient davantage enfoncer l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo. Ces éléments feraient état d’un montage de sociétés-écrans, ayant notamment permis à l’intéressé de devenir propriétaire d’un parc immobilier estimé à plusieurs milliards de francs de francs CFA.

La défense de BLA conteste les éléments selon lesquels leur client serait aussi un «magnat» de l’immobilier. © D.R.

 

De nouvelles accusations pourraient se greffer au dossier de Brice Laccruche Alihanga. Déjà poursuivi pour de nombreux chefs d’accusations, dont le détournement de plusieurs milliards de francs CFA, l’ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo serait également un magnat de l’immobilier. Une nouvelle affaire en perspective.

Selon une partie du dossier de Brice Laccruche Alihanga, consulté par Jeune Afrique, il fait état d’un montage de sociétés-écrans ayant notamment permis à l’intéressé de devenir propriétaire d’un parc immobilier estimé à plusieurs dizaines de millions d’euros, soit plusieurs milliards de francs de francs CFA. «L’ensemble des sociétés concernées ont été identifiées par les enquêteurs : SCI Cynthia, SCI Etoile Jaune ou encore SCI Etoile Bleue dont le gérant, Gervais Koulayo, est sous le coup d’un mandat d’arrêt international», a révélé Jeune Afrique, le 19 mai.

Les contestations de la défense

A en croire l’hebdomadaire panafricain, ces sociétés immobilières ont fait l’acquisition, en quelques mois, de plusieurs immeubles dont deux d’une valeur de 4 milliards de francs CFA abritant les services du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et du Bureau régional de Nations unies pour l’Afrique centrale (Unoca) au Gabon ; un centre commercial d’une valeur de 11 milliards de francs CFA dans zone industrielle d’Oloumi, à Libreville ; un immeuble de six étages dans le centre-ville de la capitale gabonaise, estimé à près de 2 milliards de francs CFA.

Autant de révélations contestées par la défense du mis en cause. Selon elle, en effet, Jeune Afrique ne peut pas avoir les éléments du dossier alors qu’elle (la défense) ne les a pas.

Le procès de Brice Laccruche Alihanga qui encourt jusqu’à 30 ans de prison devrait avoir lieu dans les prochains mois. Si ces éléments matériels sur les sociétés immobilières, auxquels s’ajoutent de nombreux témoignages à charge, dont celui de son ancien aide camp (Yoanis Kongo) ou l’ancien ministre du Pétole (Noël Mboumba) s’avèrent fondés, cela n’arrangera pas la situation de Brice Laccruche Alihanga, en détention depuis décembre 2019.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Belle découverte. Mais ce n’est toujours en comparaison des milliards détournés par le clan Bongo-Valentin qui ne craint toujours pas des poursuites judiciaires. Pitié. A Ntare Nzame.

  2. Omva dit :

    SCI Etoile Bleue, SCI Etoile Jaune, y’avait pas aussi SCI Etoile Verte??

  3. yaali dit :

    malheureusement ce petit est victime de son ambition d’ogre et récolte la merde qu il a semé. bref un idiot chez les serpents. si jeune dommage. la cupidité ne paye plus

  4. Mezzah dit :

    @Yaali, j’apprécie.
    Ils font comme s’il avait agi seul. Beaucoup de gros poissons le préfèrent mort mais la France veille.

Poster un commentaire