Quelques jours après la prise de pouvoir par l’armée au Gabon et la mise en place du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 Dieudonné Minlama Mintogo a fait une déclaration le 2 septembre dernier au cours de laquelle il s’est exprimé sur la phase de transition qui s’est ouverte dans le pays. 

Dieudonné Minlama Mintogo, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016, salue l’action du CTRI. © D.R.

 

Le Gabon est véritablement en passe d’entrer dans une nouvelle ère depuis la montée à la tête du pays par la junte militaire. En effet, le  30 aout dernier, après les résultats des élections rendus publics par le Centre gabonais des élections (CGE) qui déclaraient le président sortant Ali Bongo, vainqueur du scrutin du 26 août avec plus de 64%, le Gabon a connu un tournant historique de son existence en tant que démocratie avec la prise de pouvoir par les Forces de défense et de sécurité en l’occurrence par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) dont le président est le Général Brice Clotaire Oligui Nguema.

C’est dans ce contexte post-électoral apaisé, que l’ancien candidat à la présidentielle de 2016, Dieudonné Minlama Mintogo a fait une déclaration le 2 septembre dernier au cours de laquelle il a tenu à exprimer son point de vue en tant qu’acteur politique et citoyen gabonais. Tout d’abord, il a adressé ses félicitations aux Forces de défenses pour cet «acte patriotique» : «C’est aussi pour moi le moment d’adresser mes félicitations à nos Forces de sécurité et de défense qui ont su mettre fin, de façon efficace et avec patriotisme, à ce processus électoral dont l’issu allait inéluctablement plonger notre pays dans la violence et l’incertitude», a déclaré Dieudonné Minlama Mintogo après avoir remercié le Dieu Tout-Puissant qui a permis que le pays traverse cette épreuve dans la paix et sans effusion de sang.

En effet, depuis quelques années maintenant, les élections au Gabon étaient devenues sources de violences de tous genres, de heurts plongeant le pays dans un climat de tension et d’austérité notamment en 2009 et 2016. C’est dans ce sens que l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 s’est exprimé sur les précédents faits de 1990 avec le passage du monopartisme au multipartisme sans phase de transition qui, selon lui, ne permettait pas d’alternance dans le pays. «Ce grand saut dans l’inconnu, sans solder, au préalable le passif du monopartisme et sans avoir procéder au verrouillage de la constitution consensuelle de 1991, a entrainé notre pays dans une situation ‘’d’alternance bloquée’’ avec l’organisation des élections toujours contestées aux lendemains incertains et en prime des modifications constitutionnelles toujours plus rétrogrades. Plus besoin de rappeler que chaque élection présidentielle a été une occasion de chute et de déstabilisation pour notre pays».

Au vu de tout ceci, Dieudonné Minlama Mintogo pense qu’ «après l’échec de 1990, la transition politique que l’armée nous propose aujourd’hui est, à mes yeux, une aubaine, une occasion à ne pas manquer, une occasion en or». Sachant que lors d’une de ses allocutions, le président du CTRI Brice Clotaire Oligui Nguema avait exprimé son souhait de travailler avec les forces vives de la Nation pour la mise en place d’une constitution basée sur les propositions des concitoyens pour modifier celle en vigueur qui a souffert de nombreuses manipulations tout azimute. L’ancien candidat à la présidentielle va dans ce courant de pensée estimant que cette transition devrait permettre de «doter notre pays d’une constitution et des institutions démocratiques stables et solides».

Au cours de cette déclaration, il a également invité humblement tout le peuple gabonais à soutenir l’action de la junte durant le temps de son magistère. «J’appelle donc la classe politique, la société civile, les confessions religieuses, les sociétés traditionnelles, et tout le peuple gabonais à soutenir cette transition en mettant de cotés nos intérêts personnels et partisans. En ce moment unique, crucial et historique, seul l’esprit patriotique compte. Profitons de cette transition pour solder notre passif et jeter les bases d’une République unie, forte et démocratique».

Van Malongo (Stagiaire)

 

 

 
GR
 

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