La députée du 2e arrondissement d’Oyem a demandé, le 30 octobre, que le leader du Rassemblement des Gaulois soit condamné pénalement pour ses propos haineux et tribalistes. «Max Anicet Koumba doit répondre de ses actes», a affirmé Estelle Ondo.

Pour Estelle Ondo, Max Anicet Koumba doit répondre de ses actes. © D.R.

 

La vague d’indignation qui s’est abattue sur le leader du Rassemblement des Gaulois, après ses propos polémiques, laisse un goût d’inachevé à Estelle Ondo. Ayant suivi avec attention les déclarations du Parti démocratique gabonais (PDG) et du ministre de l’Intérieur, la députée du 2e arrondissement d’Oyem souhaite encore plus. «Aux condamnations morales, puis administratives doivent suivre les condamnations judiciaires, notamment pénales. Il y va de la cohésion et de l’unité nationale. Il est des choses avec lesquelles on ne saurait jouer, ni transiger du fait de leur gravité», a déclaré Estelle Ondo, le 30 octobre à Libreville.

Cette dernière a en mémoire le cas de Michel Ogandaga, collaborateur du Chef de l’Etat, qui n’avait pas été condamné pénalement pour avoir appelé publiquement à l’extermination des Fang en 2016. Si cela avait été le cas, pense Estelle Ondo, «peut-être que d’autres apprentis pyromanes des nations, ne se seraient pas aventurés à nouveau sur la voie de la stigmatisation et de la division ethnique». Car, craint-elle, «à force de banalisation, de condamnation morale de principe ou de simples sanctions administratives, en période non électorale, cette stigmatisation d’une portion du peuple pourrait faire basculer le pays dans la violence».

Comme elle l’avait déjà suggéré, Estelle Ondo estime que la représentation nationale doit mettre à la disposition des juges et de l’administration, des textes répressifs adaptés à la gravité de ces atteintes. «Nous invitons d’ores et déjà le ministre de l’Intérieur à porter devant les juridictions compétentes afin de sanctionner lourdement l’auteur de ces déclarations incendiaires», a-t-elle affirmé, car Max Anicet Koumba doit répondre de ses actes. «Son statut de responsable de parti doit être considéré comme circonstances aggravantes, ce d’autant plus que lesdits propos ont été tenus dans l’hémicycle du CND, le temple sacré garant de notre vivre ensemble», a-t-elle conclu.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire