La 3e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) convoquée le 31 août par le président Téodoro Obiang Nguema Mbazogo 24 heures après le putsch des militaires au Gabon, a désigné le président centrafricain, président en exercice la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), Faustin Archange Touadéra, comme facilitateur de la crise gabonaise auprès du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI). 

Le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra. © Ludovic Marin / AFP

 

Président en exercice la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), le chef de l’État centrafricain, le professeur Faustin Archange Touadéra, qui a condamné dans la même journée le coup de force militaire à Libreville, a été désigné par le Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), facilitateur auprès des militaires. L’annonce a été faite, le 31 août, à l’issue de cette rencontre convoquée par visioconférence par le président de Guinée équatoriale, Téodoro Obiang Nguema, prochain président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC. 

Cette troisième session extraordinaire avait en effet pour objectif d’examiner la situation politique et sécuritaire en République gabonaise au lendemain du coup d’État ayant porté aux affaires, notamment à la présidence du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI), l’ancien Commandant en chef de la Garde républicaine (GR), le général Brice Clotaire Oligui Nguema. 

Au terme des travaux, elle a abouti à la désignation du président Faustin Archange Touadera, président centrafricain. Facilitateur du processus politique, il a la responsabilité de conduire une mission de facilitation au Gabon pour le compte de l’organisation. Ce qui lui permet d’engager des pourparlers avec tous les acteurs gabonais et les partenaires du pays dans la perspective d’un retour rapide à l’ordre constitutionnel.

Le professeur Touadéra qui, au nom de la Cemac, exigeait «la libération immédiate et sans conditions» d’Ali Bongo Ondimba et des membres de sa famille et «le retour de l’ordre constitutionnel, au respect de l’intégrité physique», rappelant que «tout changement anticonstitutionnel de gouvernement constitue une violation intolérable des principes fondateurs de la communauté», sera assisté par son ministre des Affaires étrangères et prendra des contacts utiles avec les parties gabonaises avant le sommet en présentiel des chefs d’État prévu, lundi 4 septembre, à Malabo, en Guinée équatoriale. 

La conférence des chefs d’État a, par ailleurs, rappelé que le putsch viole également le traité de la CEEAC et l’Acte constitutif de l’Union africaine (UA) qui a déjà suspendu le Gabon de ses activités.

Le pays n’a d’ailleurs pas été invité à ces travaux à cause du développement des événements.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Diakurenguili dit :

    Je m’étonne que soit facilitateur un président qui vient de procéder à une réforme constitutionnelle douteuse et taillée sur mesure pour « demeurer au pouvoir ». Les pays d’Afrique centrale font grande peine. https://www.jeuneafrique.com/1475664/politique/washington-exprime-des-reserves-sur-la-reforme-constitutionnelle-en-centrafrique/
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/08/08/centrafrique-l-adoption-d-une-nouvelle-constitution-consacre-le-systeme-touadera_6184838_3212.html

    Votre nouveau système Monsieur sera aussi renversé en Centrafique prenez en note!

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