Le gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres du 2 octobre, a décidé de la suppression de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI). Le projet de décret validant cette suppression a été soumis par le ministre en charge des Transports, de l’Equipement, des Infrastructures. Le personnel est remis à son administration d’origine.

Le gouvernement gabonais a décidé, le 2 octobre, de la suppression de l’ANGTI. © D.R.

 

Structure de premier plan dès l’accès du président Ali Bongo Ondimba à la magistrature suprême, l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) n’a jamais réussi à faire bonne presse. Généralement, elle a été présentée comme «une administration budgétivore aux résultats médiocres». Vraisemblablement, cette absence de résultat a poussé le gouvernement à adopter, le 2 octobre, un projet de loi supprimant cette agence. Ce qui sonne visiblement comme un aveu d’échec, au regard de tous les espoirs portés sur cette structure dès sa création.

Lors du Conseil des ministres, le ministre en charge des Transports, de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Habitat, Léon Armel Bounda Balonzi, a présenté des projets de décret parmi lesquels celui portant suppression de l’ANGTI. Le texte a été entériné et le Conseil des ministres indique que «les personnels agents publics permanents, concernés par cette suppression sont remis à la disposition de leurs administrations d’origine», tandis que «ceux des agents relevant du Code du travail sont soumis aux dispositions des textes en vigueur».

Née de l’ancienne Agence nationale des grands travaux (ANGT) et du Fonds d’entretien routier, cette agence a enregistré, ces derniers mois, des soubresauts dus à l’érosion financière. Son personnel n’a eu de cesse de multiplier les grèves pour réclamer des arriérés de salaire.

Le gouvernement a également adopté les projets de décret  portant création, attributions et organisation de la direction générale de la stratégie des Travaux publics ; portant création, attributions et organisation de la direction générale des Infrastructures ; portant création, attributions et organisation de la direction générale du bâtiment et des équipements collectifs, ainsi que celui portant création, attributions et organisation de la direction générale de l’assainissement.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. beka dit :

    Cette « suppression de l’ANGTI » laisse vraiment un goût amer. Et ce qui dérange le plus, c’est que le gouvernement nous avait présenté cette agence comme la vraie solution à la réalisation des grands travaux au Gabon. Pour démontrer le sérieux du projet qui cumulait les budgets d’investissement de tous les ministères, on a appris qu’en dépit de toutes les considérations éthiques, le grand manitou lui-même en était devenu le Président du Conseil d’administration. Dès lors, le peuple gabonais a consenti que l’ANGTI engloutisse des milliers de milliards de CFA, d’années en années, pour réaliser ses grands investissements.

    Au moment où l’Etat prononce sa dissolution, j’etime que c’est trop facile de se limiter à dire simplement « …ses agents sont remis à la disposition de leurs administrations d’origine… », sans autres informations ni précisions. Quel est le bilan des dix années de cette agence, sur les épaules de laquelle ont reposé les espoirs de développement de notre pays ?

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