Avant la cérémonie d’ouverture du 1er Sommet Russie-Afrique prévue en début de soirée, le Forum économique, lui, a débuté ce matin en présence du président Vladimir Poutine et d’une trentaine de chefs d’Etat et de gouvernement, dont le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale du Gabon.

Le président égyptien Abdelfattah Alsisi, le président russe Vladimir Poutine, le président nigérien Mahamadou Issoufou et le premier ministre gabonais Julien Nkoghe Bekale (centre gauche-droite) lors d’un déjeuner de travail avec les responsables des organisations régionales africaines sur les «perspectives de coopération de l’Union économique eurasienne et des principales unions régionales africaines», en marge du sommet Russie/Afrique 2019 au parc scientifique et artistique Sirius à Sochi, le 23 octobre 2019. © Donat Sorokin

 

Conduite par Julien Nkoghe Bekale, Premier ministre, la délégation gabonaise compte trois ministres, à savoir Jean-Fidèle Otandault (Promotion des Investissements et Partenariat public-prive), Roger Owono Mba (Economie, Finances, Solidarités nationales) et Noël Mboumba (Pétrole, Gaz, Hydrocarbures), ainsi que des responsables de la direction générale de l’Economie et ceux de l’Agence nationale de promotion des investissements (ANPI-Gabon).

La voiture officielle de Julien Nkoghe Bekale ; son arrivée en Russie, et Jean-Fidèle Otandault, ministre de la Promotion des investissements, du Partenariat public et privé, chargé de l’amélioration du climat des affaires au Gabon, lors d’une session intitulée « Investir en Afrique », au parc Sirius des sciences et arts à Sochi, Russie, le 23 octobre 2019. © Gavriil Grigorov

Le Forum économique Russie-Afrique donne l’occasion aux chefs d’entreprises russes – une dizaine d’entre eux ont présenté ce matin les différents domaines dans lesquels interviennent en Afrique – de magnifier divers aspects des échanges avec le continent. L’un d’entre eux s’est dit heureux de compter plus de 3000 étudiants africains dans les facultés de médecine en Russie.

Ce Forum s’ouvre à un moment où les économies africaines, notamment celle du Gabon, cherchent à se diversifier dans le but d’intensifier la recherche de partenaires et de dynamiser leur croissance. Le ministre Jean-Fidèle Otandault y fera une communication sur les investissements en Afrique. Il présentera notamment les opportunités d’investissements qu’offre le Gabon au moment où s’y opère et s’y incruste une amélioration du climat des affaires. En marge de ce forum, il est prévu des entretiens entre le chef du gouvernement gabonais et des chefs d’entreprise russes. Julien Nkoghe Bekale devrait ainsi s’entretenir avec le PDG de Lukoil, Vagit Alikperov, avec le directeur général de Zarubezhnefft, Izi Kudryashov, ainsi que l’un des principaux dirigeants de Gazprom, et avec la direction de la Chambre de commerce franco-russe. D’autres entretiens sont annonces avec le responsable de l’Académie des sciences russes, avec le directeur général de Tatnet et celui de Rushydro. De même, le ministre du Pétrole rencontrera les milieux pétroliers.

C’est le premier Forum d’échanges économiques entre la Russie et le continent à un tel niveau depuis une vingtaine d’années. Il se poursuivra tout au long de la journée, avec notamment des rencontres B to B. Puis, dans la soirée, alors qu’il sera 18 heures à Libreville (20 heures à Moscou), se tiendra la cérémonie solennelle d’ouverture du 1er Sommet Russie-Afrique. Deux allocutions marqueront cette ouverture, celle du président de la Fédération de Russie et hôte du Sommet, Vladimir Poutine, et celle du président de la République arabe d’Egypte, Abdel Fattah al-Sissi, président en exercice de l’Union africaine. Pour sa part, le Premier ministre gabonais prononcera son allocution le lendemain, jeudi 24 octobre à la mi-journée.

Après les Sommets France-Afrique, Chine-Afrique, Japon-Afrique (Ticad) et Union Européenne-Union africaine, le Sommet Russie-Afrique inaugure une ère nouvelle dans les relations politiques, économiques et culturelles entre Moscou et le continent africain. Il va permettre, selon les organisateurs, d’ouvrir de nouveaux horizons pour relever les défis auxquels l’Afrique et le monde sont confrontés, notamment «la mise en œuvre des technologies de l’information et de la communication, le développement et l’accélération des partenariats, la fluidité des échanges économiques, et la formation du capital humain. Ce qui est particulièrement important pour les économies africaines».

 
GR
 

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