Une délégation gabonaise conduite par l’Ambassadeur du Gabon en France, Liliane Massale, et la déléguée permanent du Gabon auprès de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), Rachel Anick Ogoula Akiko-Obiang Meyo, s’est rendue le 6 juin dernier à Airaines, où elle a assisté aux commémorations du 81e anniversaire des combats de la Somme et d’Airaines (France) et aux hommages au capitaine Charles N’Tchorere.

L’ambassadeur Liliane Massala et les officiels français, le 6 juin 2021, à Airaines. © Ambassade du Gabon en France

 

Ces activités auxquelles ont pris part les représentants du Gabon en France et auprès de l’Unesco, le 6 juin à Airaines, à l’invitation du maire d’Airaines, Albert Nolesses, étaient en souvenir de nombreux soldats de la 7e Compagnie du premier bataillon du 53e Régiment d’infanterie coloniale mixte sénégalais (Rimcs), commandée par un officier français, d’origine gabonaise, le capitaine Charles N’Tchorere. Ils ont combattu à Airaines les 5, 6 et 7 juin 1940 et le capitaine N’Tchorere fut tué le 7 juin, tandis qu’une cinquantaine de ses hommes furent massacrés le lendemain.

© Ambassade du Gabon en France

Liliane Massala a remercié les autorités françaises, particulièrement ceux de la ville d’Airaines pour ces actions qui récompensent l’héroïsme, le courage, le patriotisme et l’exemplarité du Capitaine N’Tchorere. «Ce devoir de mémoire est indispensable pour que ceux qui ont donné leur vie pour défendre la France ne soient pas injustement oubliés dans cet épisode malheureux de la seconde guerre mondiale. Car le Capitaine N’Tchorere est devenu le symbole de la profondeur de la relation historique et fraternelle entre la France et le Gabon». D’où la nécessité de la transmission des valeurs qu’incarnait l’illustre disparu.

Afin de rendre un hommage particulier à ce capitaine, un monument lui est dédié en plein cœur de la ville et une rue porte son nom. C’est dans cet esprit que Albert Noblesse, Maire d’Airaines, Emmanuel Maquet, député de la Somme et les élus du Conseil municipal ont salué «le courage de cet homme d’exception mort pour défendre, non seulement les Français, mais aussi et surtout la liberté».

Au-delà de l’émotion, les uns et les autres s’accordent sur le fait que la ville d’Airaines où reposent ces valeureux combattants doit devenir un lieu de pèlerinage afin que «l’oubli ne s’installe», a souligné l’édile de la ville. Albert Noblesse en a profité pour solliciter des autorités gabonaises une forte implication pour perpétuer davantage cette œuvre commune. D’après lui, ce devoir de mémoire passe par un certain nombre d’initiatives dont le séjour à Airaines de jeunes Gabonais et inversement pour qu’ils s’imprègnent des évènements qu’ils n’ont pas connus.

Dans l’objectif de maintenir cette flamme avec le Gabon, l’Association des Airainois et Airainoises et Gabonais pour l’action, née il y a quelques années, mènent déjà quelques actions vers le Gabon, notamment par l’envoi d’un container de livres et de médicaments à la ville de Mounana, au sud-est du Gabon. Pour sa part, le Gabon s’associe pleinement, aux côtés de la France, à cette œuvre de réhabilitation mémorielle avec notamment l’ouvrage «Remember Charles» du Pr. Steeve Robert Renombo qui voit en ce héros, un personnage transnational, parce que à la fois de la France, du Gabon et du Sénégal.

 
GR
 

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