Défendant le PSGE comme un modèle de développement ambitieux qui aurait permis d’offrir aux Gabonais une meilleure qualité de vie, l’ancien Premier ministre a dit ce mardi 19 mars compter parmi les personnes ayant échoué à matérialiser cette ambition portée par Ali Bongo et appelle à faire bloc autour des militaires au pouvoir afin de garantir un nouvel avenir au Gabon, tout en évitant de verser à nouveau dans le culte de la personnalité et la patrimonialisation du pouvoir et des richesses du pays.

L’ancien Premier ministre Julien Nkoghe Bekale, le 19 mars 2024 à Libreville. © GabonReview

 

Premier ministre de janvier 2019 à juillet 2020 après plusieurs passages au gouvernement dès 2018, Julien Nkoghe Bekale assume tout des échecs et des réussites du passage d’Ali Bongo au pouvoir ces 14 dernières années. Si pour lui le Plan stratégique Gabon émergent (PSGE) du président déchu fin août 2023 «a constitué un modèle de développement ambitieux capable de transformer physiquement le visage du Gabon», ce mardi 19 mars, à la faveur d’une déclaration à Libreville, il reconnaît que cette vision n’a pu être matérialisée. Il accuse les «contingences internes dues à des comportements déviants» sous l’effet desquelles certains responsables étaient soumis, «en dépit des réformes courageuses menées dans plusieurs domaines».

«Je dois reconnaître que la gestion de l’État et des affaires publiques de ces dernières années n’a pas été parfaite, et que nombre de choix politiques et juridiques n’étaient pas toujours conformes à nos valeurs et aux attentes d’un grand nombre de nos compatriotes», a déclaré celui qui se présente comme un militant du Parti démocratique gabonais (PDG) malgré les réprimandes faites à l’encontre de l’ex-parti au pouvoir et l’appel de certains à sa dissolution pure et simple. «Qui n’a jamais péché et qui ne s’est jamais trompé ?» s’est-il interrogé avant de poursuivre : «Oui, nous nous sommes trompés, je le confesse et l’admet. Peut-être n’avons-nous pas été assez courageux pour dénoncer les dérives observées.»

Soutien au CTRI, mais sans culte de la personnalité 

Après avoir fait repentance et solliciter «le pardon et l’indulgence aux Gabonaises et aux Gabonais pour les erreurs commises et pour les positions controversées» qu’il a défendues par le passé, Julien Nkoghe Bekale a estimé qu’il y a encore des chances de construire un nouveau Gabon. Aussi, a-t-il invité ceux de ces compatriotes partageant les mêmes aspirations que lui à soutenir le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).

«Il est impératif pour chacun d’entre nous de mettre de côté ses ambitions, son égo pour que nous nous retrouvions tous autour et avec le CTRI et son président, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. Oui, l’unité autour du CTRI est seule en mesure de nous réussir le processus de transition en cours», soutient-il non sans exhorter : «Nous avons trébuché sur la gouvernance. Nous devons nous relever et éviter de trébucher à nouveau, et nous engager durablement et sincèrement pour une nouvelle gouvernance qui exclut le culte de la personnalité et la patrimonialisation du pouvoir et des richesses du pays.»

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Mezzah dit :

    Monsieur Nkoghe Bekale, vous ne vous êtes pas trompés, vous avez péché en tuant des Gabonais, en les appauvrissant, en les réduisant à néant. Personne ne vous le pardonnera, seul Dieu pourra le faire. Et vous venez nous narguer à travers cette sortie alors que vous savez parfaitement que votre place est en prison. Seul Oligui vous permet d’insulter les Gabonais parce que vous le tenez par ce que vous savez sur lui. Mais sachez qu’un Gabonais libre est en route, lui ne vous épargnera pas.

    Le CRTI a publié le communiqué N°050 que vous venez encore de violer parce que vous savez qu’Oligui ne fera rien. « Le chien aboie la caravane passe », n’est pas la devise du PDG ?

  2. ada dit :

    Wèèèh A Nkoghe! donc pendant plus de 50 tu veux dire que vous vous êtes trompé et tu oses demander même qui n’a jamais péché. Yeuch! mais vous êtes tous arrivé pdgists actuel d’avant quand vous découvrez tous que vous devez demander pardon au peuple, et que vous voulez accompagner le CTRI. Ce n’est pas de votre faute c’est parce que vous vous balader dans les rues de lbv en costard et cravate malgré la canicule que vous pouvez nous narguer comme vous le fêtes, donc continuer. Je pense que la prochaine personne va être Ossouka

  3. Gayo dit :

    Le probleme avec vos soutiens aux CTRI c’est que ne sont sont que des appels du pied pour quémander des nominations qui tendent a rester pléthoriques pour satisfaire tous les flatteurs. Si seulement soutenir le CTRI voulait d’abord dire, rester à sa place, soutenir avec son temps, ses moyens, son argent (vous êtes déjà milliardaires en abusant des inégalités de rémunérations au service de l’etat), le Gabon se porterait mieux. Vous pedegistes devez faire pénitence en prenant la retraite politique apres un tel echec criminel pour montrer la sincérité de votre repenti. Vous n’avez rien dit Nkoghe Bekale. Qui n’a jamais péché? Sauf que même quand Ali Bongo faisait des reformes institutionnelle et électorales iniques vous avez préféré vous complaire dans le mal et le péché. Vous faites un repenti par opportunisme et cupidité et par générosité. Le Gabon a désormais de patriote généreux et de désintéressé apres avoir fait pendant 50 ans la part belle aux opportunistes et aux larbins qui ont passé le temps a brimer les patriotes porteurs de vrais valeurs. Le piocher dans le panier des élites pedegistes c’est piocher dans le panier où se concentrent les fils les plus indignes de notre pays.

  4. ronimbaminko dit :

    Julien Nkoghe Bekale; voici un type qui quand il était premier ministre, ne maitrisait meme pas son devoir de premier ministre. quelqu’un qui ignorait que quand l’UOB est plein des littéraires c’est de la responsabilité du Gouvernement de mieux calibrer sa politique d’orientation et de planification des études dans le pays. Julien Nkoghe Bekale est un vrai lécheur de botte. ces anciens hiérarques du PDG ont semble t’il développés un syndrome spécial ici au Gabon: le syndrome du chimpanzé au cul rouge qui le montre a tout le monde. En fait, c’est la manie de quémander toujours la charité envers chaque nouveau président dans le pays. et ces gens sont sans pudeurs, ni intégrité morale…on avait l’exemple de Eyeghe Dong et autres avec Ali Bongo, maintenant c’est Billy Bi Nze, Julien Nkoghe Bekale, Maganga Moussavou….. a faire les mêmes grimaces.

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