Le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a révélé, le 8 octobre à Libreville, que son organisme vit avec le concours des banques face au faible recouvrement des cotisations. Une situation à l’origine des tensions de paiement des pensions des retraités, estimées à 20 milliards de francs par trimestre, quand les recouvrements n’atteignent que 19 milliards sur cette période.

La CNSS serait-elle au bord de la faillite ? © Gabonreview

 

Face aux retraités manifestant à cause du non-paiement des pensions de septembre, le 8 octobre à Libreville, le directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) s’est fondu d’un discours à la fois édifiant et alarmiste. Selon Patrick Ossi Okori, la CNSS ne recouvre que 19 milliards de francs CFA de cotisations par trimestre, alors que les pensions sont estimées à 20 milliards sur cette période. «Donc, tout ce qui rentre est dépensé», a regretté le patron de la CNSS.

Face à la rareté des ressources, la CNSS est obligée de recourir à l’emprunt bancaire pour répondre aux attentes des assurés. Ainsi, les retraités bancarisés à Ecobank, UBA, Loxia, Orabank, UGB, Bicig et EDG, percevront leurs pensions par virement à partir du 12 octobre. Les retraités payés en espèces et par chèque, quant à eux, sont contentés depuis le 5 octobre.

«Sur les 19 milliards recouvrés par trimestre, la part réservés au paiement des pensions est de 9,5 milliards de francs CFA, alors qu’elles coûtent 20 milliards. Car il n’y a pas que les pensions, mais également les prestations familiales, risques professionnels, accidents de travail et maladies professionnels. Mais si les pensions consomment à elles seules 19 milliards sur les 20 milliards, les autres assurés on les paye comment ? Sans oublier que beaucoup de sociétés ne versent pas les cotisations à cause de la crise. Aujourd’hui, la CNSS vit à crédit : nous faisons la roue avec les banques», a expliqué Patrick Ossi Okori.

Réformer le régime des pensions

Face à cette situation, la CNSS a informé les entreprises non à jour de leurs cotisations sociales, le 27 septembre, qu’elle va procéder à un recouvrement ‘’forcé’’ jusqu’au au 22 octobre prochain. «Les entreprises qui ne veulent pas payer, nous les traduirons en justice, de la même manière que les retraités initient la même démarche à notre encontre», a affirmé Patrick Ossi Okori. Au-delà de cette opération coup de poing, le directeur de la CNSS a initié une réforme du régime des pensions, vieux d’une quarantaine d’années.

«En 46 ans, ce régime-là n’a jamais été réformé. Les réalités de 1975 ne sont pas celles d’aujourd’hui. Beaucoup de sociétés qui allaitaient la CNSS ont fermé. Beaucoup de salariés ont perdu leur emploi du fait de la crise dans le secteur pétrolier : les cotisations ne rentrent plus. Les recouvrements sont passés de 40 à 19 milliards actuellement», a déclaré Patrick Ossi Okori. Vivement que les plus hautes autorités se penchent sur la situation de la CNSS, qui flirte dangereusement avec la banqueroute.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. MENGOME Barthélémy dit :

    , le MANQUE DEE DEVISES, et autre RECENSEMENTS Le blocage des virements des pensions dans les banques dure depuis des dizaines d’années. Ce blocage qui va de 3 à 6 mois est ordonné par les différents directeurs généraux afin de recueillir pour leurs propres comptes, les intérêts générés par ces blocages dont le montant s’élève à plusieurs centaines de millions de francs CFA. A ce jour, Patrick OSDSI OKORI cherche toute sortes de prétextes pour allonger le blocage de fin octobre 2021. En effet, après, « le DYSFONCTIONNEMENT DES BANQUES, le COVID des banques, et autres RECENSEMENTS, Patrick OSSI OKORI; mobilise Jean-Louis RUTTY pour lui trouver d’autres prétextes. En effet il tient à passer les fêtes de fin d’année 2021, avec les milliards recueillis sur dos des retraités du Gabon résidant en France.

  2. MENGOME Barthélémy dit :

    Tous les prétextes sont bons pour Patrick OSSI OKORI le MANQUE DEE DEVISES, et autre RECENSEMENTS, afin de recueillir, pour son propre compte, le maximum d’intérêts qui s’élève à chaque trimestre à plusieurs centaines de millions de francs CFA. Le blocage des virements des pensions dans les banques dure depuis des dizaines d’années. Ce blocage qui va de 3 à 6 mois est ordonné par les différents directeurs généraux afin de recueillir pour leurs propres comptes, les intérêts générés par ces blocages dont le montant s’élève à plusieurs centaines de millions de francs CFA. C’est une honte pour le Gabon A ce jour, Patrick OSDSI OKORI cherche toute sortes de prétextes pour allonger le blocage de fin octobre 2021. En effet, après, « le DYSFONCTIONNEMENT DES BANQUES, le COVID des banques, et autres RECENSEMENTS, Patrick OSSI OKORI; mobilise Jean-Louis RUTTY pour lui trouver d’autres prétextes. En effet il tient à passer les fêtes de fin d’année 2021, avec les milliards recueillis sur le dos des retraités du Gabon résidant en France.

  3. Cashsuper dit :

    Il faut d abord commencer à régler le sureffectif. En moyenne 3 personnes pour un poste, c est trop. Trop d embauche PAC (Parents Amies et Connaissances) dans cette boîte. Il faut dégraisser l effectif de cette boîte

    • Firewall dit :

      L’émergence (depuis 2009) a entraîné la faillite de cette boîte. Les effectifs ont explosé. Quoique les recouvrements soient insuffisants, il faut prendre des mesures fortes comme réduire le personnel. Le DG de la CNAMGS l’a fait dès sa prise de fonction. Cela va permettre d’équilibrer les finances. Sinon les retraités de demain auront des lendemains très très difficile.

  4. Onguila dit :

    Le Gabon a opté pour le système de répartition. Selon ce système, les cotisations versées aujourd’hui paiement les pensions des retraités. Devant le déficit des cotisations et l’insuffisance des réserves, la caisse ne peut que s’endetter pour payer les pensions et les autres prestations.
    Le recouvrement forcé des créances ne résout pas le problème. Il le reporte seulement. Mais, lorsque les employeurs ne paient pas à échéance trimestre, la caisse gagne en appliquant les pénalités de retard. Ainsi, elle est inactive quand au recouvrement. La caisse doit procéder au recouvrement afin de tenter de combler le déficit. Mais, les cotisations trimestrielles sont payées pour les trois mois. La caisse doit planifier ses dépenses. Le paiement des pensions au trimestre n’est pas un remède durable.
    Faut-il passer du système de répartition à celui de capitalisation? Applicable aux retraités de demain.

  5. azerty dit :

    Il faut Auditer les émoluments des DG
    Regarder les règlements fournisseurs
    Et l’enrichissement illicite des ex DG
    Nicolas Assele a fait un carnage à la cnss
    Elle est partie avc plusieurs milliards et mérite la prison dans un état sérieux.
    Okori est sur le mm chemin. En affairiste qu’il a été.

  6. diogene dit :

    Les recouvrements sont passés de 40 à 19 milliards actuellement»

    Ainsi la caisse avait d’énormes réserves, où sont-elles ?
    Pas dans ma poche en tout cas !

  7. aze dit :

    IL faut aller chercher dans les émoluments du DG
    Auditer la facturation et les paiements des fournisseurs
    Enfin auditer la gestion de Nicolas Assele partie avec des milliards sans crier gare.

  8. DASH dit :

    En gros la CNSS est une banque en elle même. Où est passé le capital ? Le directeur actuel n’est que victimiser. J’ose espérer que le syndrome de la posteGabon n’est pas entrain de se transmettre à la CNSS.
    Corruption et Détournement, maîtres mots de la gestion administrative dans ce pays malingrement boiteux.

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