Entre 2008 et 2018, l’indice de corruption du Gabon a augmenté de 28 points, faisant du pays un des plus impactés ces dix dernières années, en dépit de l’existence d’organes publics censés lutter contre l’aggravation du phénomène.

La CNLCEI semble avoir du mal à endiguer le phénomène de la corruption qui a explosé ces dix dernières années au Gabon. © D.R.

 

Les nombreuses campagnes de sensibilisation plus ou moins bien menées à l’échelle nationale par la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) et des organisations de la société civile n’y ont rien fait. Le Gabon n’a pas vu le phénomène de corruption baisser ces dix dernières années. Celui-ci s’est, au contraire, accentué depuis l’arrivée au pouvoir d’Ali Bongo, en 2009. C’est, en tout cas, ce que révèle le dernier Indice de perception de la corruption (IPC) de l’ONG Transparency International qui classe le pays parmi les plus «fortement corrompus».

En 2019, l’ONG allemande avait en effet attribué une note de 31 au Gabon, le classant ainsi au 123e rang mondial des pays où la perception de la corruption est des plus soutenues. Le pays bénéficiait de ce fait de la même renommée que celle de la Bolivie et du Malawi.

Récemment, dans son hors-série intitulé «L’atlas des Afriques», le journal Le Monde, en collaboration avec Radio France internationale (RFI) et France 24, rappelle qu’entre 2008 et 2018, l’Indice de corruption a explosé au Gabon, gagnant ainsi 28 points. En effet, en 2008, soit un an avant l’arrivée d’Ali Bongo au pouvoir, le Gabon affichait 96 points sur l’Indice de corruption. 9 ans après l’élection du chef de l’État actuel, ce même Indice affichait désormais 124 points, ceci en dépit de l’existence d’organes publics censés lutter contre l’aggravation du phénomène.

Ces derniers mois pourtant, Me Francis Nkea Ndzigue, le ministre de la Bonne gouvernance, en charge de la Lutte contre la corruption, n’a pas cessé de montrer les crocs sans véritablement mordre. Et 17 ans après sa création, la CNLCEI semble encore plus passive qu’à ses débuts, en 2003.

 
GR
 

8 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Le problème est que la maladie du bongoisme-valentisme est extrêmement contagieuse. Et qu’il n’y a quasiment pas de remède. A Ntare Nzame!!

    L’unique solution salvatrice est la FIN de ce régime sorti tout droit des entrailles de l’enfer. A Ntare Nzame!!

    Sauve qui peut !!!

  2. moundounga dit :

    Bjr. Comment voulez vous donner du crédit à ces organes publics censés lutter contre l’aggravation du phénomène??? même vous mêmes de 2008 à 2018 soit pratiquement 10 ans même pas rapport digne de ce nom susceptible de crédibiliser ces entités. conséquence, la pratique continue. LISEZ  » Récemment, dans son hors-série intitulé «L’atlas des Afriques», le journal Le Monde, en collaboration avec Radio France internationale (RFI) et France 24, rappelle qu’entre 2008 et 2018, l’Indice de corruption a explosé au Gabon,gagnant ainsi 28 points ». le pire c’est que l’on avance le verbe « gagner ». Amen.

  3. ABESSOLO dit :

    Si le passé des agents CNLCEI est d’abord douteux comment ils pourront traquer les voleurs de la république

  4. BEKALE dit :

    Bonjour, pour ma part vous regardez dans le mauvais sens, tout vient de plus haut. Le pays lence des travaux qui ne finissent jamais pendant que tout a été payé mais pas d’arrestations ,le nombre de places dans les bus de transport urbain limité et le tarif augmente mais c’est juste les tarif qui augmente et les places comme avant ces dernières traversent le pays et tout ses contrôles de gendarmerie et police, enfin pour ne citer que ça

  5. asphalt dit :

    Même avec des chiffres pareils nos amis fanatiques du système et gouvernants vont venir dénigrer ou critiquer l’Organisme qui a sorti ces chiffres au lieu de s’atteler à les améliorer.Fuite en avant comme d’habitude!Nos gouvernants et leur chef ont montré leurs limites depuis longtemps,tous ce qui est fait maintenant ne représente que les derniers coup de cornes d’une antilope saisi au cou par un guépard.

  6. Gayo dit :

    Le contraire aurait surpris avec un président qui est l’incarnation de l’affairisme, du clientelisme, du népotisme, de la médiocrité, de la paresse, de l’échec.

  7. Gayo dit :

    Si Ali Bongo tombe amoureux de personnes sulfureuses comme Alihanga, Bilié Bi Nzé, Accrombessi et j’en passe malgré les casseroles qu’ils trainent parcequ’ils lui déclarent un faux amour de circonstance qui est en faite un amour pour l’argent, le pouvoir et les privilèges et non sa personne de persce résultat ne peut surprendre. Avec Nourredine aussi affairiste que son grand-père et son père qui ne veut pas faire son business sans confiscation du pays avec ses parents, ce n’est pas demain que les gens de ce régime serviront le pays au lieu de se servir de lui. Si tu es un truand sans valeurs Morales il est facile de se faire passer chez Ali Bongo comme étant son ami et profiter de la position qu’il va te donner. Il si limité et si mégalo qu’il pense même que ne pas être d’accord avec lui c’est être son enemi, c’est marquer contre son camp.

  8. Gayo dit :

    Vous croyez que si la CNCLEI a toujours eu que des altogoveens à sa tête c’est parceque les Bongo veulent la lutte contre la corruption ou parcequ’ils veulent la garantie qu’ils vont continuer dans leur mafia en toute quietude. Quand on veut lutter contre la corruption, on arrête la gouvernance familiale, le népotisme et le clientelisme des militants du pdg. L’émergence qu’il nous avait promis pour 2025 c’est l’émergence de la corruption.

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