La Coalition des syndicats de la santé a décidé le 16 juin de relancer son mouvement d’humeur avec la suspension, une nouvelle fois, de la prise en charge des assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) dans les hôpitaux publics. Les médecins et personnels de santé y affiliés devraient être reçus par le ministre de la Santé ce 17 juin.

Des membres de la coalition s’exprimant le 17 mai. © Capture d’écran/Gabonreview

 

Lors de son assemblée générale du 16 juin au Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL), la Coalition des syndicats du secteur Santé réunissant le Syndicat national des agents de santé (Synas) et celui des médecins fonctionnaires (Symefoga) a décidé de suspendre à nouveau la prise en charge des assurés de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) dans les hôpitaux publics.

Depuis le 5 mai, les personnels de santé dénoncent les dysfonctionnements dus à l’incapacité de la CNAMGS de liquider sa dette vis-à-vis des hôpitaux publics, la difficulté des responsables des structures à engager totalement les crédits qui leur sont alloués, et aussi la mauvaise gouvernance des établissements publics de santé. Ils ont dit attendre du ministre un chronogramme précis pour une sortie de crise au sein du secteur santé.

Vue le mutisme de la tutelle, ils ont décidé de relancer leur mouvement. Ils dénoncent une absence de réponse des autorités par rapport au «cri de détresse» qu’ils ont lancé en indiquant que «les plateaux techniques dans les hôpitaux laissent à désirer, les bâtiments dans certaines structures sont d’une vétusté innommable, sans compter les primes et quotes-parts qui ne sont plus payés depuis dans certains hôpitaux, 6-7-8 parfois 18 mois».

«Ces conditions ne permettent pas aux personnels de santé de travailler dans un cadre serein. Et c’est pourquoi nous avons lancé ce cri de détresse», a déclaré Christine Mengue Asseko, la présidente du Symefoga. «Jusqu’à nouvel ordre, pas d’utilisation de feuilles CNAMGS. Que ce soit des feuilles de soin ou des feuilles d’examen», a renchéri Eric Akouri, le secrétaire national de Syndicat du personnel de santé public du Gabon. «On laisse tout tomber. Pas parce qu’on n’aime pas les malades, pas parce qu’on est contre la CNAMGS mais simplement pour l’amélioration des conditions de travail et de vie du secteur santé», a-t-il ajouté. La Coalition devrait être reçue ce 17 juin par le ministre de la Santé.

 
GR
 

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