Avec l’entrée en vigueur des mesures gouvernementales contre le Covid-19, le Copil citoyen a décrété le 15 décembre journée ville morte. Quoi de mieux qu’une ville morte pour éviter la propagation du virus ? Le mot d’ordre a été largement suivi à Libreville et dans l’hinterland par une population qui vit désormais sur le qui-vive.

Habituellement engorgée, la circulation était fluide à Akanda le 15 décembre en matinée. © D.R.

 

Ce mercredi 15 décembre dans les rues de la capitale gabonaise, quelques passants étaient visibles en matinée. Mais portant bien leur qualificatif, ils passaient tantôt curieux de voir à quoi ressemblait l’appel à la ville morte, tantôt pour vaquer à leurs occupations du dimanche, le pas plutôt lourd.

Contrairement aux jours de semaine ouvrables, jusqu’à 10h la ville ronflait encore comme si elle était happée par au repos forcé. Ce repos forcé appelé de toutes ses forces par le Copil citoyen pour protester contre la fin de la gratuité des tests PCR et l’obligation de présenter un pass sanitaire pour accéder à certains lieux publics dès ce « fameux » 15 décembre. Quoi de mieux qu’une ville morte pour éviter la propagation du virus ?

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De l’aéroport à l’échangeur de Nzeng-Ayong en passant par l’échangeur du Pk5 pour l’ancienne gare routière, le centre-ville, le bord de mer et bien plus, les grandes artères souvent noires de monde n’étaient pas aussi chargées que d’habitude. «J’ai fait Akanda-Acaé en 15 minutes», s’est réjoui Aline, une habitante du nord de Libreville décrivant à quel point la circulation était extraordinairement fluide. Absence d’embouteillages habituels tant peu de voitures étaient en circulation, plusieurs boutiques et magasins fermés, dans certaines zones comme Oloumi les rues étaient désertes comme c’est le cas le dimanche et les jours fériés.

A ce moment de la journée, l’appel à la ville morte était sans aucun doute, une réussite à Libreville et dans l’hinterland comme l’ont démontré certaines vidéos et images diffusées sur les réseaux sociaux. Dès midi, les mouvements furtifs qui régnaient de part et d’autre ont laissé place à une effervescence relative qui a repris ses droits sur le calme citadin. Si la vie reprenait quelque peu son cours normal, il y a eu de quoi ravir le Copil citoyen qui savait dès le départ que «certains citoyens» devaient avoir «envie d’aller travailler». S’ils se comptaient sur les doigts de la main à leurs postes, ils étaient plutôt nombreux au marché où, les étals vides en matinée, ont commencé à se remplir aux environs de 12h.

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Des « Iveco » ont été aperçus ici et là mais les quelques agents qu’on y apercevait, ne semblaient pas se préparer à une confrontation. Le mouvement n’avait pas pour vocation à être violent. «Je crois que les gouvernants doivent comprendre ce qui se passe actuellement. Les Gabonais sont restés chez eux et il est temps de prendre des décisions pour le peuple. Beaucoup ne sont pas contre le vaccin mais plutôt contre ces mesures qui violent nos libertés fondamentales», a déclaré Macaire, un fonctionnaire ayant décidé de rester chez lui le 15 décembre.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Yvonne dit :

    Et votre Ali Bongo dit quoi ? Il ne peut rien dire, parce qu’il n’a plus la capacité de s’exprimer. Voire même s’il est vivant. Question aussi à se poser ? On nous a tellement enroulé dans de la farine qu’on sait désormais comment éviter ces pièges.

    • Roger dit :

      Sils ne réagissent pas immédiatement, c’est que le vrai Ali Bongo POSE PROBLÈME (mort – vivant ? C’est la question qui demeure toujours, malgré le spectacle affligeant*récemment en France).
      *affligeant et peut-être monté par Paris. Qui sait…

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