Le 16 mars, Nephtali Nalick un activiste et influenceur gabonais, aurait été enlevé par la police. Le jeune homme a récemment posté des vidéos qui, largement partagées sur le net, montraient l’insalubrité et le niveau de précarité d’un principal camp de police de Libreville ainsi que l’état de dégradation du stade d’Angondje. Sa famille qui ignore encore les causes exactes de cette arrestation, croit savoir que lesdites vidéos en sont à l’origine. Aux dernières nouvelles, il a été libéré ce 17 mars en soirée.

Nephtali Nalick devant le Camp de police de Libreville. © Capture d’écran/Gabonreview

 

Mercredi 16 mars aux environs de 18h à son domicile, Nephtali Nalick a été «arrêté par la Police judiciaire (PJ)» puis placé en garde à vue dans les locaux de la PJ au Komo. Activiste et influenceur gabonais, il a récemment posté sur les réseaux sociaux des vidéos ayant suscité l’émoi de plus d’un au point de devenir virales. L’une de ces vidéos montrait l’insalubrité et la précarité d’un HLM à la gabonaise dans lequel sont logés les agents des forces de police à Libreville dans le quartier dit Akemidjogoni à quelques pas du rutilant front de mer. L’influenceur revenait, à travers son petit reportage, dans des bâtiments où il a grandi.

Une autre vidéo revenait sur l’état de dégradation du stade d’Angondje du fait de la négligence des autorités en charge de l’entretien de cette infrastructure sportive ayant «coûté cher» au pays. Contactée par divers canaux, sa famille qui ignore encore les causes exactes de cette arrestation, croit savoir que lesdites vidéos en seraient la raison.

Au micro de Mazleck infos, l’un de ses oncles et homme politique Thierry D’Argendieu Kombila, dénonce «une pratique dégradante qui progresse dans le pays et qui amène la police judiciaire à orchestrer des enlèvements dans les familles et dans les domiciles ». S’il rappelle que l’influenceur n’a fait que montrer à nouveau des situations connues de tout le monde, il estime qu’«il a eu la malchance». Nephtali Nalick, dit-il «n’est pas connu pour être un bandit de grand chemin». «C’est une arrestation extrajudiciaire dans la mesure où il n’y a pas eu une convocation qui devait l’amener à s’expliquer sur un motif précis», a ajouté Thierry D’Argendieu Kombila.

Alors que le Gabon est membre du Conseil des droits de l’Homes des Nations unies, nombreux sont ceux qui, dans les réseaux sociaux, regrettent que des «enlèvements» se fassent dans ce contexte. Pour Thierry D’Argendieu Kombila comme pour l’opinion, en remontrant ces différentes situations, Nephtali Nalick n’a fait que poser à nouveau un débat public qui aurait dû amener les différents acteurs concernés à en tirer les conséquences et améliorer les choses. «Nous pensons que c’est une atteinte très grave aux droits fondamentaux qui sont consacrés par la Constitution», relève le président de l’Union nationale des Forgerons (UNF) indiquant que la famille du détenu devait déposer à la Cour constitutionnelle, «une saisine pour violation des droits fondamentaux».

Selon l’ONG SOS Prisonniers Gabon, le jeune homme a été remis en liberté dans la soirée du 17 mars.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Nguie dit :

    C’est ça le problème au Gabon pour peu que quelqu’un dise la vérité il sera persécuté. Et pourtant c’est pour leur propre bien afin que leurs conditions de vie soient améliorées mais cette PJ là va quant même arrêter la personne qui parle en sa faveur c’est a croire que vivre dans la merde leur plaît.

  2. etienne nguéma dit :

    c’est pas juste vous les autorités gabonaises vous n’ aimez qu’on parle la vérité au gabon un pays qui appartient à tout le monde

  3. Jean jacques dit :

    Bien faut pour lui.il Est qui un policier? Habite la-bas non aujourd’hui les gens pensent onpour tout faire et publier

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