Pour protéger la femme gabonaise, notamment celle liée à un homme par les liens du mariage coutumier, l’Assemblée nationale a adopté, le 21 décembre, lors d’une session plénière dirigée par le président de cette institution, Faustin Boukoubi, la proposition de loi portant reconnaissance légale et fixant le régime juridique du mariage coutumier en République gabonaise.

La légalisation du mariage coutumier au Gabon a été, le 21 décembre 2020, à l’Assemblée nationale. © Tchelly Photo.

 

La proposition de loi portant reconnaissance légale du mariage coutumier en République gabonaise, portée par le sénateur Ernest Ndassiguikoula et visant à légaliser ce type de mariage pour lui offrir un cadre juridique, tout en procurant des avantages à l’épouse et aux enfants, a finalement été validée, le 21 décembre, à l’Assemblée nationale. L’adoption est intervenue après différentes auditions initiées dans le but de mieux cerner la pertinence du texte proposé et de gommer les aspérités relevées dans le cadre de la Commission des Lois, des Affaires administratives et des droits de l’Homme.

Comme principaux arguments présentés pour soutenir cette proposition de loi, ce texte permettra de reconnaître légalement le mariage traditionnel pratiqué par une large majorité de Gabonais, de même qu’il donnera à ses bénéficiaires, notamment à l’épouse et aux enfants, des droits et des avantages devant la loi.

«Je ne peux que dire que cela est une bonne chose pour nous, les femmes. On n’a que trop soufferts. Vous avez vu nos mamans tout perdre parce qu’elles n’étaient mariées qu’à la coutume, à la mort de leur mari. Beaucoup de femmes ont été spoliées. On espère que cette loi va rétablir les équilibres», a déclaré une restauratrice dont la maman a été victime de spoliation.

Au sens de la présente loi, «le mariage coutumier ne concerne que les unions entre deux personnes de sexes différents dont la femme est nécessairement gabonaise». Dans ce cas, la dot, qui symbolise ce genre de mariage, ne devrait pas faire l’objet de spéculation. Mieux, son montant ne devrait pas excéder 1,5 million de francs CFA, à moins que les parties s’entendent pour le fixer. Cette nouvelle loi vient abroger la loi 20/63 du 31 mai 1963 qui interdisait la pratique de la dot. Les sénateurs avaient déjà validé, en décembre 2019, cette loi qui vient d’ouvrir une nouvelle page dans l’histoire des us et coutumes du pays de la Concorde.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Elvire MASSIMA dit :

    Dot en hebreu vient de mohar qui signifie Prix d’achat d’une épouse,argent des noces.Ref Genèse 34:1-
    Légalisé la dot c’est commercialisé,vendre ta fille.Abraham n’avait jamais acheté Rebecca avec ses parents pour son fils Isaac.Les moralistes pasteurs ignore que la dot est une pratique païenne et donc qui relève de la tradition qu’ils denoncent pourtant.Honorer ces parents c’est de manifester de l’amour,du respect et de les aider.c’est aux parents de soutenir leurs enfants dans ce projet de mariage en les encourageant.Mais la sorcellerie est très contre le mariage en afrique.les futurs époux même quand ils sont prêts à satisfaire la belle famille sont combattus.ils préfèrent les voir être célibataire à vie, sorcellerie.Vous avez besoin de Jésus pour éclairer.

  2. Ho chi minh dit :

    Décidément le pdg fonctionne à l’image de sa composante, cette proposition de loi avait été initiée par Bilie bi Nze lors de la 10eme ou 11eme législature décidément il sont entre personnes de moralité douteuse.Journaliste sur une chaîne de télévision périphérique (chaine2)le rendu était à la hauteur du milieu.

  3. Bonjean Warren dit :

    Faux! Vous n’avez peut être pas la trace des écrits sur la dot en ce qui est d’Abraham et Sara (plus précisément Abram et Saraï). Mais je vous signale que Abram et sa demi sœur Saraï provienne des nations et était en union depuis la Chaldée. La preuve se trouve dans la vie des enfants d’Abraham. Isaac a doté Rebecca. Quel était cette dot, les présents (richesses) apportés par Eliézer serviteur d’Abraham au parents de Rebecca. Jacob fils d’Isaac de qui nait les générations futures sous le nom divin Israël, a doté Rachelle et Léa. La dot existe bel et bien chez les juifs. Et le verset que vous avez référencé ressort l’histoire de Léa déshonoré pour le prince Sichem fils de Hamor est prêt à honorer Israël pour laver sa souillure (faire honneur) quelqu’en soit le prix (la dot). Bien qu’étant des nations, Israël n’a pas refoulé qu’on prenne leur fille avec une dot. Eux aussi la pratique.
    Je comprends vôtre frustration face à la situation du mariage en Afrique et surtout au Gabon. Et c’est rien de le dire, c’est devenu clairement une commercialisation de la femme, acte éloigné même de ce qu’est la dot: « geste symbolique pour honorer devant tous les parents de la mariée qui à leur tour ne vous laisse pas partir main vide! Mais vous comble à leur tour de présents qui couronne leur accord pour votre mariage et confirme leur bénédiction pour vous permettre de démarrer votre foyer. Ces valeurs ne sont réellement plus.
    Toutefois la dot est biblique mais pas obligatoire pour le côté de la mariée, car c’est eux qui en décident dans le mariage coutumier. Et de ce qui est du mariage coutumier, le chrétien est dans l’obligation de l’honorer, sinon son mariage ne prospérera pas! Car il est écrit : « le mariage est honoré de tous ». Donc pour que le parti de la femme, qui généralement n’est pas de confession chrétienne en totalité, le chrétien qui prend pour femme doit honorer cette couche sociale pour que cette Écriture prenne acte dans leur mariage.

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