Un mois après sa libération, Jean-Rémy Yama s’est rendu au siège de Réagir où il a exprimé sa reconnaissance à ce parti qui, bien que né dans la foulée de son incarcération, a milité pour sa sortie de prison. «Merci à ce nouveau-né de la politique gabonaise», a dit le syndicaliste nommé sénateur de la transition.

Instantané de la rencontre au siège de Réagir. © Gabonreview

 

Le parti politique de l’opposition Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Réagir) a reçu à son siège, ce vendredi 13 octobre, le syndicaliste Jean-Rémy Yama. Un mois après sa sortie de prison, le leader de Dynamique unitaire (DU) est allé exprimer sa gratitude à ce parti qui, né dans la foulée de son incarcération s’est, dit-il, battu à côté de DU pour le défendre et dénoncer sa détention arbitraire. «Ce parti a pris part à toutes les activités que DU organisait parce que leur côté défense des droits de l’Homme avait pris le dessus», a commenté Jean-Rémy Yama selon qui, il était tout à fait normal après sa sortie de prison de «dire merci à ce nouveau-né de la politique gabonaise qui propose des choses intéressantes».

Réagir s’est pour sa part réjoui de la sortie d’un leader d’opinion. «Il est tout à fait inadmissible que pour une opinion exprimée sans violence, quelqu’un aille en prison. C’est pour cela que Réagir est resté aux côtés de ce leader pour pouvoir plaider pour sa sortie», a déclaré le président par intérim de Réagir, Guy Roger Aurat Reteno pour qui, Jean-Rémy Yama aurait dû au lendemain de son arrestation, bénéficier d’une liberté provisoire. «Comme cette injustice privait monsieur Yama de liberté, nous nous sommes battus, nous avons donné de la voix. Aujourd’hui sa présence ici nous réjouit énormément. Nous avons à nouveau quelqu’un qui va participer à la réflexion collective sollicitée par le pouvoir de transition», a-t-il dit.

Instantané de la rencontre au siège de Réagir le 13 octobre. © Gabonreview

Réagir heureux d’avoir réagi

Jean-Rémy Yama a pour ainsi dire, été nommé sénateur de la transition et pour Réagir, il aidera le pays à se remettre «vers des sommets de développement pourquoi pas d’émergence». «C’est une double joie : de le voir s’exprimer à nos côtés et de savoir que c’est quelqu’un qui va participer au débat au niveau du Sénat. Ce dont on a besoin», a commenté Guy Roger Aurat Reteno. Sénateur de la transition, Jean-Rémy Yama assure que sa nomination est conforme à l’esprit de la Charte de la transition d’autant qu’elle entre dans le cadre des structures syndicales. «Je suis au Parlement en tant que syndicaliste par conséquent je garde ma veste de syndicaliste puisque c’est cette veste qui m’a amené au Parlement. Je participerai aux activités de DU bien qu’étant parlementaire», a-t-il fait savoir.

L’homme dit avoir «bon espoir» que Réagir «ira encore plus loin» dans son combat pour la reconstruction du Gabon et sorti de prison, il note que «le Gabon a au moins changé en termes de liberté». Il en veut pour preuve sa liberté recouvrée. «Ceux qui m’ont envoyé en prison, je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai subi, mais ils sont aujourd’hui à ma place. Si leur forfaiture avait marché, je pense que je serai toujours en prison», a-t-il déclaré. «Le Gabon a changé avec le général Oligui qui est venu rebattre les cartes. Le reste on le verra, mais en matière de liberté je pense qu’il y a des choses qui ont changé», a-t-il déclaré à côté de Guy Roger Aurat Reteno dont le parti est fier d’avoir donné de la voix pour sa libération. DU et Réagir ont exprimé leur volonté «de travailler de concert dans le cadre de la Transition politique en cours et la restauration de nos institutions».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Serge Makaya dit :

    Mon fils Jean Rémi Yama, bonne chance à toi. Que Dieu te garde.

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