Libreville a abrité le 23 octobre, une conférence-débat sur «L’influence des modèles constitutionnels sur les mentalités des citoyens». Cette grand-messe organisé par Edmond Okemvele Nkogho a permis de montrer que le modèle constitutionnelle actuel ne permet pas le développement du pays, et que «l’acceptation des règles démocratiques par tous les acteurs» est la base pour bâtir une réelle démocratie au Gabon.

Edmond Okemvele Nkogho à l’ouverture de la conférence-débat, le 23 octobre 2020. © Gabonreview

 

Dans le prolongement de son ouvrage «Déficit démocratique et mal développement en Afrique : Quand nos dirigeants ne peuvent plus» présenté en juin 2019, Edmond Okemvele Nkogho veut conscientiser les masses sur «L’influence des modèles constitutionnels sur les mentalités des citoyens». Un thème au cœur d’une conférence-débat «citoyenne» organisé le 23 octobre à Libreville, avec la participation de leaders de partis politiques et la société civile, les universitaires, etc.

«Cette rencontre était importante car après cinq ans et demi de recherches sur la raison pour laquelle les pays africains, et particulièrement le Gabon, n’arrivent pas à se développer, j’ai découvert que notre modèle constitutionnelle n’était pas adapté pour nous permettre de décoller. Le problème est donc politique avant tout», a expliqué Edmond Okemvele Nkogho. «Après cette découverte, je me suis dit qu’il fallait que je sensibilise et conscientise les citoyens, les hommes politiques, les dirigeants. La rencontre de ce jour a ciblé les dirigeants et elle va s’étendre aux autres couches», a ajouté cet ingénieur de formation.

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Deux exposés ont émaillé cette conférence-débat : «Les mentalités issues du modèle présidentialiste de la cinquième République» et «Les mentalités issues du modèle parlementaire et fédéral», présentés respectivement par les docteurs en science politique Patrice Moundounga Mouity et Wenceslas Mamboundou Mamboundou. L’idée était de présenter deux modèles de démocratie, et débattre sur laquelle serait la mieux adaptée au Gabon.

Les exposés ont permis de montrer notamment que toute Constitution est conçue pour un peuple ; toute Constitution est le produit d’un rapport de force ; toute Constitution est fruit d’une histoire ; toute Constitution n’est pas seulement le texte et l’esprit, mais également la pratique ; toute Constitution doit évoluer avec la société.

Le débat qui s’en est suivi en est arrivé à la conclusion que ni le fédéralisme ni le régime présidentiel ne sont des régimes non adaptés pour le Gabon. Si dans son livre Edmond Okemvele Nkogho milite pour la mise en place d’un régime parlementaire au Gabon, en remplacement du régime présidentiel, les échanges de la conférence-débat ont plutôt recommandé «l’acceptation des règles démocratiques par tous les acteurs» pour bâtir une véritable démocratie au Gabon.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. RENOMBI Maxime dit :

    La question du développement du Gabon ne peut être résolue qu’à travers une analyse incisive qui prend en compte non seulement les questions de droit, mais aussi doit laisser une place importante aux questions morales et mentales.je ne crois pas qu’il y ait dans le monde une Constitution parfaite et qualibrée. Elles sont toutes basées sur la modulation de l’exercice du pouvoir. Toute Constitution peut conduire au développement, à condition qu’elle soit respectée. Simplement ça. Au Gabon, elle est comme une jeune fille innocente livrée aux assauts de n’importe quel prétendant et se fait outrageusement violer à la moindre occasion quand il veut assouvir ses vils desseins. Il faut donc commencer par respecter les règles établies. Ce qui n’est pas le cas au Gabon et dans bien des pays dans le monde, surtout en Afrique francophone.on pourrait tout écrire, mais si les règles ne sont pas respectées on ne saurait prétendre accéder à un quelconque développement.

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