Vendu habituellement à 50 francs CFA, le prix du bâton de cigarette est passé du simple au double, voire au triple. Les consommateurs ne s’expliquent pas l’origine de cette hausse brutale du prix et invoquent, pour se consoler, les restrictions relatives à la lutte contre le Coronavirus qui freinent l’activité économique.

A libreville, le bâton de cigarette peut facilement se négocier à 300 francs CFA au grand dam des fumeurs. © Gabonreview

 

Sale temps pour les fumeurs de Libreville. Loin de faire l’apologie des produits dérivés du tabac, force est de constater que dans les quelques boutiques encore ouvertes en ce moment de confinement, les adeptes de la cigarette peinent à trouver ce produit. S’ils en trouvent, ils doivent débourser parfois le double du prix normal pour en avoir. La faute à la pénurie occasionnée par la propagation du Coronavirus (Covid-19), expliquent-ils.

Traditionnellement vendu 50 francs CFA le bâton pour 1000 francs CFA le paquet, dans le pays, la cigarette devient de plus en plus un luxe pour les fumeurs. Un dysfonctionnement de la chaîne d’approvisionnement sur les circuits commerciaux a fait grimper les prix au point que les consommateurs s’alarment. Vendeur à la sauvette au marché de Nzeng-Ayong, Jean-Serge avoue avoir déboursé 3000 francs CFA pour un paquet d’une célèbre marque de cigarettes qu’il achetait d’habitude à 1000 francs CFA. «Ça revient à 300 francs le bâton», a-t-il dit, en expliquant que «cette augmentation est certainement due au Coronavirus qui a tout bloqué».

Depuis plusieurs semaines, en effet, certains revendeurs écoulent le bâton à 100 francs et d’autres à 200 francs, selon les zones où ils se trouvent. «La cartouche de 10 paquets est déjà à 20.000 francs au lieu de 10.000 francs Si on veut gagner quelque chose, on est obligé d’augmenter le prix», a expliqué une détaillante.

Un autre consommateur assure, lui, que «le spectre d’une rupture de la chaîne d’approvisionnement en marchandises de toutes sortes explique ces abus en tout genre». Pour lui, il ne s’agit ni plus ni moins que «des astuces mises en place par les commerçants véreux pour s’en mettre plein les poches pendant ces rudes moments d’incertitudes».

Il revient donc à la direction générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) et à la Régie gabonaise des tabacs de tout mettre en œuvre pour faire cesser «ces dérapages qui continuent à accentuer la crise déjà exaspérée par la propagation du Covid-19».

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Ikobey dit :

    Le tabac est un fléau qui dans le monde tue plus que le covid-19 .

  2. moundounga dit :

    Bjr. Donne nous la source de tes statistiques IKOBEY. Amen.

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