Gabon : Le prix du pain stable dans tout le pays, selon le ministère du Commerce

Les consommateurs des villes de l’intérieur du pays (Oyem, Kango, Franceville…) se plaignent de la hausse du prix du pain. Réagissant à cette situation, le ministère du Commerce a fait savoir que «la baguette de pain du boutiquier au consommateur final est à 125 francs CFA». 

La baguette de pain couterait toujours 125 francs CFA sur le territoire national, selon le ministère du Commerce. Or, elle coûte déjà à 150 francs dans certaines villes. © D.R.

La hausse des prix des produits de première nécessité est à l’origine de la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Pour illustration, dans certaines localités du pays à l’exemple des régions du nord et du sud-est, les opérateurs économiques, selon plusieurs sources, ont augmenté le prix de la baguette de pain. A Oyem et à Franceville, le prix est passé à 150 francs CFA, pour justifier la pénurie de la farine.

Le ministère du Commerce et des Petites et moyennes entreprises (PME), s’expliquant sur sa page Facebook, a indiqué que «depuis l’apparition de la pandémie, le prix du blé à l’international a augmenté». Par conséquent, «les prix de la farine et du pain auraient dû aussi augmenter». Mais les prix sont restés inchangés, car le gouvernement s’est employé «à préserver le pouvoir d’achat des ménages» en mettant en place «un cadre de discussion avec les importateurs, les industriels, le syndicat des boulangers, les commerçants et les associations de consommateurs».

Selon le ministère du Commerce le sac de farine de 50 kilogrammes est à 16 200 francs CFA; la baguette de pain du boulanger au boutiquier à 110 francs CFA ; la baguette de pain du boulanger au consommateur final à 125 francs CFA.

Sauf que les consommateurs sont dubitatifs et les internautes estiment que ces précisions «sont dignes des théoriciens bureaucrates…». «La réalité est sur le terrain auprès du commerçant et du Gabonais lambda», rappelle un commentaire. Un autre invite le ministère à descendre sur le terrain. «Le ministère ne doit pas rester concentré sur Libreville. Faites un tour à Kango, c’est juste incroyable les prix là-bas !», a suggéré un autre internaute.

Le ministère du Commerce fait également remarquer que la Direction générale de la Concurrence et de la Consommation (DGCC) fixe et contrôle les prix et que la Direction générale du Commerce (DGC) contrôle la disponibilité des stocks de tous les produits de grande consommation sur le territoire national.

Malgré toutes ces explications, les Gabonais estiment être confrontés à «une vie chère qui risque de rompre tous les équilibres maintenus jusqu’alors» si rien n’est sérieusement fait.