Le gouvernement s’est lancé le défi d’augmenter à l’horizon 2022 la production d’électricité à plus de 2800 GWh et celle de l’eau à 140 millions de m3 à. Ce qui permettrait de satisfaire la forte demande des populations et d’en finir, peut-être, avec les délestages.

Selon le gouvernement, 2022 pourrait marquer l’année de la fin des délestages en eau et électricité au Gabon. © D.R.

 

Véritable défi pour le gouvernement, la fourniture en eau et électricité devrait sensiblement s’améliorer l’année prochaine. C’est ce que révèle le ‘’Document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2021-2023’’. Dans la rubrique ‘’Perspectives économiques 2021-2023’’, il est souligné que «la production d’électricité devrait être supérieure à 2800 GWh et celle de l’eau à 140 millions de m3 à l’horizon 2022».

Une ambition qui passe par la relance des travaux de construction des barrages hydroélectriques (Ngoulemendjim, Dibouangui et Kinguele-Aval), à travers des partenariats public-privé ainsi que la poursuite du Programme intégré pour l’alimentation en eau potable et assainissement de Libreville (PIAEPAL). «Le but est de parvenir à satisfaire progressivement la forte demande de la population, grâce à l’exploitation optimale du potentiel hydroélectrique du Gabon. Ainsi, avec la construction de l’usine Ntoum 7, le déficit hydrique journalier de la région du Grand-Libreville devrait s’améliorer», annonce le ‘’Document de cadrage macroéconomique et budgétaire 2021-2023’’.

En 2018, le Gabon a produit 1103,5 GWh d’électricité à partir des centrales hydroélectriques. Cependant, le pays est toujours dépendant de l’importation d’électricité et en 2018. Il a importé 403 GWh d’électricité provenant de lignes de réseau étrangères pour répondre à ses besoins en électricité. S’agissant de l’eau, seulement 55% de la population nationale en moyenne dispose d’un accès sûr à l’eau au robinet, alors que le pays dispose d’un potentiel 170 milliards de m3 d’eau par an, avec des niveaux de 127 000 m3 par habitant et par an. 2022 marquera-t-elle la fin du calvaire des populations en eau et électricité ? Le gouvernement y croit et le rêve est permis.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Paul Bismuth dit :

    Je crois qu’il nous faut plus que jamais doter nos villes (surtout le grand lbv vu que c’est là que nous vivons la plupart du temps) d’un plan d’urbanisation, avec en ligne de mire des objectifs de sécurité et de salubrité, et qui permette plus facilement de poser les équipements (réseaux d’eau et d’électricité) nécessaires à la vie des populations. Car accroître la production est une bonne chose, mais cela ne sera pas d’un grand secours sans une meilleure urbanisation des villes qui permettrait d’optimiser la fourniture de l’eau et de l’électricité.

  2. diogene dit :

    Mais au moins pour Libreville qui abrite les deux tiers de la population, l’eau et l’électricité n’étaient pas des problèmes jusqu’aux années 90…

    L’incapacité à urbaniser les villes avant que les populations ne s’installent est une erreur systémique sauf si les populations ne comptent que pour presque rien, ce qui est le cas des ripoubliques qui basent leur économie sur les rentes (pétrolières pour le Gabongo) !

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