Le collectif des anciens travailleurs de la Banque gabonaise de développement (BGD) a lancé, le 5 juillet, un mouvement de grève générale illimité. Face à ce qu’ils considèrent comme mutisme et inertie de la part du liquidateur de cette institution bancaire, ils ont engagé ce mouvement d’humeur pour attirer l’attention sur leur situation. Interpellant une énième fois Ali Bongo, ils souhaitent le paiement du reliquat de leurs droits légaux.

Un nouveau front social s’est ouvert le 5 juillet 2022 à Libreville avec le mouvement de grève lancé par les anciens employés de la BGD. © Gabonclic.info

 

Un nouveau front social s’est ouvert le 5 juillet à Libreville avec le mouvement de grève lancé par les anciens employés de la Banque gabonaise de développement (BGD). Au regard de leur situation qui n’évolue pas depuis la fermeture de cet établissement et surtout face à l’inaction du gouvernement, ils ont décidé de lancer un nouveau débrayage, cette fois illimitée, afin d’interpeller l’opinion et particulièrement le chef de l’État sur leur sort.

Pour en arriver à cette grève illimitée, les anciens employés de la BGD ont fait le constat de l’incapacité du gouvernement à faire appliquer des décisions prises pour résoudre les nombreux problèmes qui surviennent. Mieux, ils fustigent directement le comportement du liquidateur qui serait muet, selon eux, alors qu’il se doit de rendre compte de l’évolution du dossier.

Lors du lancement de cette grève, le vice-président du collectif, Alain Minkué, a rappelé les promesses du liquidateur, Richard Lariot Ombeny : «il nous avait fait comprendre que nos droits devaient être payés au plus tard au mois de mai. Après, il nous a reçus pour nous dire que c’est maintenant la fin du mois de juin. Le mois de juin vient de terminer, mais il ne nous a rien dit».

Le vice-président du collectif ajoute qu’ils ont entamé le mois de juillet et ils craignent qu’une fois la liquidation terminée, ils ne perçoivent rien. «Nous ne voulons pas que nos droits soient bafoués. Nous allons observer le mouvement d’humeur jusqu’à ce qu’on nous paie nos droits», a-t-il déclaré.

Le collectif a également interpellé le président Ali Bongo. Rappelant qu’il avait fait savoir qu’il «ne sera heureux que lorsque les Gabonais seront heureux», le chef de l’État a été invité à trouver «une solution à la crise des nerfs et le délaissement social auxquels font face les anciens employés de la BGD». Ce, d’autant plus que ces anciens travailleurs de cette entreprise estiment que c’est par désespoir qu’ils ont lancé cette grève illimitée afin d’espérer une oreille attentive.

Estimés à 100 personnes aujourd’hui, les anciens agents assurent avoir mené plusieurs actions dont la plupart se sont soldées par des échecs. Cette fois, ils espèrent être entendus.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Monsieur dans le poste que vous avez envoyé, il est question de rétablir la vérité. Monsieur Richard OMNENY LARIOT, n’est plus le liquidateur de la BGD. Il y a bien un nouveau liquidateur, c’est à lui que revient la responsabilité de la nouvelle gestion. Il apparait grandement que Monsieur OMBENY a fait de son temps un travail important dans cette liquidation.

  2. Richard OMBENY LARIOT, lire n’est plus le liquidateur de la BGD.

  3. Lavue dit :

    Quand cette banque était gérée par un véritable banquier en la personne de feu MAMALEPOTt, Dieu ait son âme, elle générait des larges bénéfices, était la seule dans la sous-région a avoir résisté à la disparition dans les années 90 des Banques Nationales de Développement en zone CEMAC, pour cause de mauvaise gestion dans les autres pays. Elle faisait la fierté du Gabon.

    Alors qu’est-ce qui s’est passé, ensuite? On a placé à la tête de cette Institution des politiciens minables en tête desquels un fils BONGO. Quelques année après le constat est amer et triste. Voyez-vous, avec la médiocrité il est difficile d’arriver à l’excellence. Ces minables n’apportent que la misère aux autres et tout ça simplement parce qu’ils ont le pouvoir politique entre leurs mains.

    Que ces gens envoient leurs enfants étudier à la vraie école, le monde a trop évolué pour croire ce modèle va perdurer. A la longue les Gabonais n’accepteront plus d’être administrés par des minables, des cancres. Là réside tout le problème de fond de notre pays. Des choses importantes sont confiées aux personnes sans solides formations, parfois sans expériences aucune, simplement au fait qu’elles soient fils de tel ou affilié à tel cercle. Voilà les résultats, regardez la CNSS, la CNAMGS. Faut regarder les choses en face pour pouvoir apporter des solutions durables. Ce vieux système, inadapté et dépassé par les évolutions de la société en a-t-il la capacité, je ne le crois le crois pas.

Poster un commentaire