Déjà huit mois que les magistrats sont en grève au Gabon. À travers un communiqué ce jeudi 24 août, le Syndicat national des magistrats (Synamag) a indiqué que la magistrature est toujours en grève. Revendiquant le nouveau statut des magistrats par ailleurs adopté par le Parlement en juillet dernier, le Synamag ne lèvera ce mouvement qu’après promulgation de la loi et prise des textes d’application.

Des magistrats lors de leur concertation nationale à Libreville. © D.R.

 

Adopté en juillet dernier après la levée de boucliers des magistrats réunis au sein du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), le projet de loi portant statut des magistrats n’est toujours pas promulgué et les textes d’application y afférents non pris. À travers une déclaration ce jeudi 24 juillet, le secrétaire général du Synamag a pour ainsi dire, indiqué que «la magistrature est en grève depuis décembre 2022». Pour le Synamag qui se réjouit des efforts déployés pour l’adoption du texte, le gouvernement a préféré prendre tout son temps afin de permettre «à la Justice de naitre sous sa véritable forme, au lendemain des élections générales du 26 août 2023». Une posture qui imposerait le maintien du gel des audiences jusqu’à nouvel ordre.

Selon Landry Georges Mikala, aucune audience ne se tiendra donc avant la promulgation du Statut des magistrats ainsi que la prise des textes d’application. «Cette décision ne saurait faire l’objet d’une quelconque dérogation sans compromettre les efforts fournis par l’ensemble de la corporation pour redorer le blason de la justice», a-t-il informé. Il invite cependant ses membres assurant le service minimum durant ces vacances judiciaires dans les juridictions de l’ordre administratif à procéder à la réception et à l’enregistrement des requêtes formulées ainsi qu’à leur instruction «dans le strict respect du service minimum notifié à l’ensemble des parties concernées par la grève des magistrats».

«Le Synamag exhorte l’ensemble des collègues à maintenir allumée la flamme de la Justice en respectant scrupuleusement et sans conditions les directives du Synamag», a-t-il indiqué à deux jours des élections générales alors que l’institution judiciaire est partie prenante au processus électoral. Ce, en matière contentieuse devant les juridictions de l’ordre administratif. En défendant la magistrature, estime Landry Georges Mikala, le Synamag défend la loi et l’Etat de droit, la justice, la prospérité de la Nation, l’honneur et la dignité.

 
GR
 

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