«Les pathologies du langage et leur prise en charge au Gabon». Telle est la thématique au centre de la journée consacrée à la remédiation du langage organisée, le 25 novembre dernier, par le Centre de rééducation Mot à Mot, en collaboration avec le groupe EM Gabon-Université et le département des Sciences du langage de l’Université Omar-Bongo (UOB). Une initiative saluée et rehaussée par la présence remarquée du ministre de la Santé et des Affaires sociales, Pr Adrien Mougougou, et du directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), Sévérin Anguilé.

Le ministre de la Santé, Adrien Mougougou, son délégué François Makaya-Mbou et la fondatrice du Centre Mot à Mot, Monique Mozogo, visitant la structure. © Facebook/OrthophonieMotaMot

 

Le Centre de rééducation Mot à Mot, fondé en 1993 par la première orthophoniste gabonaise, Monique Mozogo, n’a de cesse de se déployer pour mettre au centre des préoccupations, les pathologies relatives aux troubles du langage, retard de langages et troubles de comportement. À l’occasion d’une journée d’étude consacrée à ces problématiques, articulée autour du thème : «Les pathologies du langage et leur prise en charge au Gabon», organisée en collaboration avec l’École de santé de Libreville du groupe EM Gabon-Université et le département des Sciences du langage de l’université Omar-Bongo (UOB), le Centre a regroupé plusieurs experts du domaine. Objectif : examiner et apprécier les stratégies et mécanismes à mettre en place pour une meilleure prise en charge des personnes atteintes de ces maladies dans le pays.

Organisée au sein du Centre de rééducation Mot à Mot à Sotéga, dans le 2e arrondissement de Libreville, cette journée axée sur la remédiation du langage a été l’occasion pour le ministre de la Santé et des Affaires sociales, le professeur Adrien Mougougou, d’accorder le satisfécit du gouvernement à l’action de cette structure venant en appui aux populations souffrant de ces pathologies, et précisément aux efforts consentis par la fondatrice et directrice du Centre, Monique Mozogo depuis la création de cette entité.

© Facebook/OrthophonieMotaMot

«Moment d’échanges permettant le partage d’expériences, de connaissances»

«La préoccupation qui est la nôtre est d’accompagner ces personnes vivant avec un handicap. Des gens qui méritent aussi leur place dans la société. Là, cela m’a paru particulièrement intéressant parce qu’il s’agit de quelque chose qui se fait dans un contexte transdisciplinaire, mais associant le public au privé», a indiqué le chef de département de la Santé et des Affaires sociales. 

Il fait savoir que le public est là par l’accompagnement de la CNAMGS, par la formation notamment par le département des Sciences du langage de l’Université Omar-Bongo. Toute chose l’ayant amené à davantage féliciter cette initiative privée de madame Mozogo.

Cette dernière a d’ailleurs fait noter que la manifestation est un moment d’échanges permettant le partage d’expériences, de connaissances. S’exprimant ainsi en ouverture de cet événement, elle n’a pas manqué de rappeler au chef du département de la Santé et des Affaires sociales, la nécessité pour l’État d’affecter au Centre Mot à Mot un personnel d’appui.

«Pour une meilleure prise en charge des personnes en situation de handicap au Gabon»

Les travaux auxquels ont participé plusieurs experts parmi lesquels Marylen Redimbina Mpuma, le Pr Jean Bernard Makanga Boulingui et le Dr Olivia Binganga de l’UOB, le Dr Mexant Rodrigue Sesset-Lossa de EM Gabon-Université et plus spécialement Jeanne Chiron, Margaux Castori et Maëlie Domange venus de l’Institut de formation en ergothérapie de l’Université de Renne 1 (France) ont permis d’aborder «la prise en charge des pathologies du langage par l’orthophonie en se basant sur le cas du Centre Mot-à-Mot», «la place de l’ergothérapie dans la prise en charge des déficiences du langage», «la trisomie 21 et son incidence sur le développement du langage», «les troubles du langage dans l’autisme» et «le Master pathologies du langage et remédiation» dispensé à l’UOB.

En conséquence, il s’agissait notamment de répertorier les nombreux troubles du langage, les troubles psychopathologiques causés par une affection mentale et bien d’autres. Toute chose ayant permis de faire un état des lieux des connaissances de ces pathologies du langage, de leur prise au Gabon par les hôpitaux et les institutions spécialisées, de faire un bilan des travaux réalisés en Sciences du langage, en didactique du français et en psycholinguistique au cours de la dernière décennie, d’élaborer un projet de politique nationale de prise en charge des enfants atteints d’une pathologie du langage et de voir, in fine, quelles stratégies et mécanismes mettre en place pour une meilleure prise en charge des personnes en situation de handicap au Gabon.

 
GR
 

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