Gabon : Libreville, «ville amie des enfants»
La municipalité de Libreville et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (Unicef) ont signé, le 19 décembre, un mémorandum d’entente dans le cadre de l’Initiative mondiale Villes et Communautés amies des enfants. Il vise à créer un environnement dans lequel les enfants sont, entre autres, protégés contre la violence, les abus, les discriminations, l’exploitation.
Échange de documente entre le maire de Libreville, Léandre Nzué, et le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance, Stephan Grieb, le 19 décembre 2019, à Libreville. © Gabonreview
Le maire de Libreville, Léandre Nzué, et le représentant du Fonds des Nations unies pour l’enfance(Unicef), Stephan Grieb, ont signé un partenariat dans le cadre de l’Initiative mondiale Villes et Communautés amies des enfants. Une initiative lancée par l’Unicef et entrée dans sa deuxième phase depuis 2018. Elle entend donner aux enfants plus de protection en préservant leurs droits.
Libreville a donc intégré cet élan mondial via la signature de mémorandum avec l’Unicef pour une prise en considération de la dimension enfant dans les plans de développement communaux, les budgets municipaux, la petite enfance, l’assainissement, la santé, la participation et l’éducation à la citoyenneté.
Pour Stephan Grieb, cette initiative vise «l’appui des villes pour réaliser les droits de l’enfant au niveau local en utilisant la Convention relative aux Droits de l’enfant comme référence de basse». «En adhérant à cette initiative, Libreville rejoindra un réseau qui met ensemble le gouvernement et les autres décideurs comme les collectivités locales, la société civile, le secteur privé, les institutions de recherche, les médias ainsi les enfants pour des villes et des communautés Amies des enfants», a-t-il indiqué.
Pour Léandre Nzué, Libreville est «résolument engagée à respecter les Droits des enfants». «Nous restons convaincus que la convergence des différentes initiatives nationales au profit de la jeunesse ne peut, à terme, que déboucher sur une optimisation des programmes en faveur de l’émancipation et du bien-être de nos jeunes», a-t-il ajouté.
1 Commentaire
J’ai aimé entendre le maire de Libreville affirmer que sa ville est «résolument engagée à respecter les Droits des enfants». A travers des mots, c’est facile à dire. Dans les faits, c’est assez compliqué. Le maire est effectivement à la source des gros efforts visant à améliorer notre environnement mais, comme ses prédécesseurs, la question de la propreté de la ville tend à lui faire un pied de nez. Dans ces conditions, il est difficile de dire aux enfants que « l’hygiène est à la base de… » afin qu’ils y croient et l’acceptent comme un beau cadeau de Noël. De plus, voici ce maire à la tête de la ville la plus peuplée et la plus immense du Gabon. Dans quel parc public peut-il aller promener ses enfants dans notre jolie capitale, à défaut de les emmener en catimini en Europe, lui qui en a les moyens ? Or, ces seuls mouflets ne font pas, comme on le dit des hirondelles, la faune juvénile du Gabon. J’ose seulement croire en sa bonne volonté, car en prenant attache avec un organisme aussi futé que l’Unicef, c’est le moment de réfléchir avec lui sur la mise en place d’outils éducatifs de choix que l’on ne trouve pas seulement à l’école. Quant au sujet de discussion du jour avec son hôte, les Gabonais ne savent pas vraiment maltraiter leurs enfants. Ces pratiques venues d’autres et une d’une autre ère, commencent faire leur apparition et des émules dans notre pays. Leur apparition peut s’être conjuguée avec l’arrivée de communautés accoutumées et attachées à ces pratiques. Par exemple, je pense à ces enfants pris en otage toute la journée par des adultes infirmes, qu’ils guident à travers la ville, pour quémander une piécette ou autre. Il existe ainsi de nombreux cas à travers les grandes villes du Gabon au moins, que le peuple gabonais, dans généralité, tolère par excès de compassion et d’indifférence caractérielle, car trop occupé à vouloir résoudre d’abord ses propres difficultés. Ainsi, il est plus surpris que réellement désintéressé par de tels cas de conscience.