Alors que le Gabon s’achemine vers plusieurs élections avant cette fin d’année 2023 avec les organisations de la présidentielle, des législatives et des locales, les autorités recherchent des voies et moyens pour «des lendemains électoraux apaisés». Quitte à aller voir dans l’opposition. Dans ce sens, l’un des vice-présidents de la Concertation politique récemment organisée, Louis Gaston Mayila, président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) et le dirigeant de l’Union nationale initiale (Uni), Paul Marie Gondjout, ont été reçus, le 1er mai, par le président Ali Bongo Ondimba. «Le dialogue» était eu cœur des échanges.

Le président Ali Bongo Ondimba recevant Me Mayila, le 1er mai 2023 au palais du bord de mer. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Si le 1er mai était consacré aux festivités de la fête du Travail, le président de la République a, malgré tout, reçu en audience, deux leaders politiques. Louis Gaston Mayila et Paul Marie Gondjout, respectivement président de l’Union pour la nouvelle République (UPNR) et le président de l’Union nationale initiale (Uni) ont devisé avec le chef de l’État. Les discussions ont porté sur plusieurs sujets relatifs à la vie et au développement pacifique et harmonieux du Gabon.

Les futures échéances électorales que va abriter, dans les mois à venir, en l’occurrence le présidentielle, les législatives et les locales, étant le socle de ces échanges. «Il y a tellement longtemps que je n’ai pas vu le président. Aujourd’hui j’ai eu cette opportunité. Je lui ai ouvert mon cœur. Je lui ai dit ce que je pensais de la situation. On a évoqué des sujets d’intérêt général», a laissé entendre Me Louis Gaston Mayila.

S’il indique que les choses qu’ils se sont dites ne sont pas à étaler en public, il a fait savoir qu’il a répondu aux questions du président. Et d’ajouter : «je crois que l’œuvre qui nous attend est immense et c’est à chacun de s’y employer, avec ses moyens et les dispositions qui sont les siennes».

Ali Bongo Ondimba et Paul Marie Gondjout. © Gabonreview/Capture d’écran

À 76 ans, Me Mayila, juriste de formation, fait partie des personnalités de l’opposition ayant accepté et participé en tant que vice-président à la Concertation politique récemment organisée à Libreville. Il a été plusieurs fois ministre sous Omar Bongo.

La deuxième personnalité reçue par Ali Bongo Ondimba est Paul Marie Gondjout, l’ancien cadre de l’Union nationale (UN). Démissionnaire de cette dernière formation de l’opposition, il a créé l’Union nationale initiale. C’est au nom de cette écurie qu’il a dialogué avec le chef de l’État. «C’est une occasion pour moi, en tant que président de l’Union nationale initiale, de rencontrer le chef de l’État, quelques semaines après la Concertation politique, pour évoquer la question centrale, à notre niveau, de la proportionnelle dans la désignation des membres du bureau des Conseils locaux, mais aussi de parler des problèmes démocratiques dans notre pays, surtout l’ouverture du jeu démocratique pour éviter que celui-ci soit embrigadé et fermé autour d’une seule entité et que ce jeu puisse réellement s’ouvrir parce qu’il est à la base du règlement des problèmes de notre pays», a-t-il déclaré.

Il fait noter que le président de la République a été très attentif. Pour le leader de l’Uni, «le Gabon doit être, en Afrique centrale et en Afrique de manière générale, un pays qui soit réellement dans l’ouverture du jeu démocratique. C’est ce que nous demandons et ça apaise». «Si on veut avoir des élections apaisées, il faut qu’on se parle, il faut que les choses soient dites clairement en toute transparence. C’est ce que nous avons voulu faire aujourd’hui», a-t-il ajouté.

 
GR
 

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