Si elle traverse une profonde crise depuis plusieurs années due à la disparition de son fondateur il y a 12 ans, l’Union du peuple gabonais (UPG) entend saisir l’opportunité de la transition actuelle pour se remettre sur pied, en contribuant à sa manière à la matérialisation des projets des militaires au pouvoir. La tâche s’avère déjà difficile pour le parti qui envisage d’organiser bientôt un congrès.

L’UPG entend saisir l’opportunité de la transition actuelle pour se remettre en selle. © D.R.

 

Douze ans après le décès de son fondateur, l’opposant charismatique Pierre Mamboundou, son vice-président actuel ne s’en cache pas, «le parti ne se porte pas bien». 34 ans après sa création, l’UPG n’est plus que l’ombre d’elle-même, secouée par des querelles intestines, au point de perdre plus de la moitié de ses militants. Aujourd’hui, ses cadres font un constat des plus accablants, mais gardent espoir pour l’avenir.

Aussi, à ceux qui croient que l’UPG n’est plus capable de se relever après 12 ans de conflits fratricides, Jean Claude Kombila répond-il : «Nous allons relever le défi !» «Nous allons essayer de redonner de la vie et de l’ordre dans cette maison complètement désorganisée, démantelée», s’est engagé le vice-président lors d’une sortie la semaine dernière au siège du parti à Awendjé dans le 4e arrondissement de Libreville. 

Pour se relancer, l’ancien leader de l’opposition gabonaise entend saisir l’opportunité de la transition actuelle. «Le CTRI (Comité pour la transition et la restauration des institutions), en arrivant, nous permet de basculer dans une nouvelle époque, écrire une nouvelle page de notre histoire. Et l’UPG, parti historique, doit simplement jouer sa partition, sans penser au ventre, mais en pensant aujourd’hui au Gabon […] L’intérêt de la nation doit prévaloir», a déclaré Jean Claude Kombila qui a prévenu que sa formation politique entend bien «participer à l’activité du pays».

L’UPG devrait, pour cela, passer par l’organisation d’un congrès. Ce qui n’a pas été fait depuis plusieurs année. Celui-ci consacrera officiellement l’éviction de l’ex-président Mathieu Mboumba Nziengui qui avait été élu en 2016, mais dont le mandat a pris fin en 2019. «Nous nous sommes donnés comme mission de relever le défi d’organiser un congrès qui va redonner au parti les dirigeants légitimes et légaux afin que le parti retrouve ses lettres de noblesse», a annoncé samedi 2 mars Serge Alain Nzamba, secrétaire général adjoint 1 et porte-parole.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Gayo dit :

    L’UPG est mort. Celui qui avait la carrure et pouvait etre le successeur légitime, Iwangu, l’amorphe Mboumba Nziengui s’est servi de l’opportuniste Moubamba pour l’écarter. Le noir au QI bas regarde toujours ses intérêt égoïstes et son orgueil au lieu d’objectivement choisir la direction qui permet de sauver les intérêts d’un plus grand nombre, même si cela vaut de sacrifier sa vision personnelle. Iwangu s’est vendu moins cher à Ali et à perdu son aura, on ne l’entend plus. La jeunesse dynamique de l’upg autour de personnes comme Elza Boukandou, Maitre Kevin et Nicolas Nguema ont créé leur partie loin des guerres des vieux sorciers. Il n’y a plus personne pour ressusciter l’upg.

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