Le président de Gabon Nouveau, Mike Jocktane, a entamé depuis le 25 janvier une tournée «populaire et républicaine» dans le Moyen-Ogooué qui le conduira jusqu’au 5 février à Lambaréné et Ndjolé. Candidat à la prochaine élection présidentielle, il s’est exprimé sur le conflit homme-faune, insistant sur la nécessité de conjuguer le développement économique et social avec la préservation des populations rurales.

Mike Jocktane, candidat déclaré à la présidentielle de 2023, lors de sa tournée populaire à Lambaréné. © D.R.

 

Le président du Nouveau Gabon et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2023 est dans la province du Moyen-Ogooué. Mike Jocktane a entamé depuis le 25 janvier, à Lambaréné, une tournée dite «populaire et républicaine» afin d’échanger avec ses futurs électeurs sur ses ambitions et ses idéaux. Au centre de ces premiers échanges, les questions environnementales et de développement économique et social.

Durant son séjour dans cette capitale provinciale, il a indiqué que l’essor économique de ces régions repose essentiellement sur l’agriculture, la pêche, l’exploitation forestière et minière qui «sont des secteurs stratégiques». Le président de Gabon Nouveau estime qu’en développant ces activités, l’objectif est «d’acquérir une autonomie dans notre production agricole, notamment concernant les produits de première nécessité, afin de limiter au maximum des importations coûteuses».

Les militants acclamant le président de Gabon Nouveau. © D.R.

Or, le conflit homme-éléphant peut constituer un frein pour cette démarche d’autonomie alimentaire. Ce dernier a indiqué que les populations vivant sur ces terres sont confrontées à des problèmes de cohabitation, souvent conflictuels, avec la faune sauvage. «Le conflit homme-faune résulte de la perte de l’habitat des animaux du fait d’une exploitation mal gérée des activités forestières, minières, pétrolières et agro industrielles», a-t-il fait savoir. Il faut trouver un équilibre dans un écosystème où évoluent hommes et animaux. Dans cette perspective, il convient de «créer des espaces dédiés à la faune et lutter contre la déforestation qui contribue à détériorer l’habitat naturel des animaux».

Aujourd’hui, des mesures telles que la construction de clôtures ou l’organisation de battues administratives ont été mises en place dans certaines régions. À cet égard, Mike Jocktane estime qu’«il faut a minima poursuivre et développer les mesures déjà existantes», même si celles-ci restent insuffisantes pour résoudre des conflits incessants générés par «une mauvaise gestion et implantation des sites d’exploitation forestiers, miniers et pétroliers existants».

Pour les projets d’aménagement à venir, il estime qu’il est «impératif d’exploiter nos ressources en respectant notre environnement géographique et culturel» et «de bien choisir l’implantation de ces activités en procédant, avec beaucoup de sérieux, de rigueur, à des études d’impact environnementales et culturelles».

 
GR
 

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