«Contribuer à la réalisation de la vision du chef de l’État à laquelle le peuple gabonais adhère depuis le matin du ‘coup de liberté’ du 30 août 2023», «œuvrer  par ses avis, propositions et recommandations, pour le bien-être attendu et mérité des Gabonaises et des Gabonais», tels sont les défis que porte le Conseil économique, social et environnemental (CESE) de la Transition. Ouvrant les travaux de la session inaugurale et de la session 1, le 27 novembre dernier à Libreville, le président de cette institution, Séraphin Moudounga, a ainsi fixé le cap.

Le président du CESE estime que la justice doit suivre le mouvement du «coup de la liberté» pour contribuer également au bien-être des Gabonais. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Figurant parmi les institutions de la Transition mises en place au lendemain de la prise du pouvoir par les militaires réunis au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le Conseil économique, social et environnemental (CESE) de la Transition a démarré ses travaux, le 27 novembre dernier. Et son président, Séraphin Moudounga, a brossé quelques ambitions de la structure dont il a charge depuis le 25 octobre. 

Seul à s’exprimer devant un parterre d’invités, le président du CESE, a d’abord souligné que l’institution a pour «mission centrale de donner des avis, produire des rapports, notamment à travers le recueil des attentes sociales, ainsi que de formuler des propositions et recommandations axées sur la réconciliation nationale et la recherche du bien-être des populations».

Le CESE de la Transition, composé de 60 membres, a été élargi aux membres des organisations traditionnelles, «gardiens de nos valeurs profondes», en coexistence avec les représentants des confessions religieuses. Il se trouve, en ce sens, au centre d’un double défi, selon Séraphin Moundounga. Il s’agit de «contribuer à la réalisation de la vision du président de la Transition à laquelle adhère le peuple gabonais depuis les événements du 30 août 2023 et d’œuvrer par ses avis, propositions et recommandations pour le bien attendu des Gabonaises et des Gabonais».

Ce qui fait dire au président de céans qu’avec ses collègues conseillers membres, ils se réjouissent «du climat apaisé induit par ce «coup de liberté»». Ils en appellent à «la responsabilisation collective, pour que les vertus de paix, du vivre ensemble dans la diversité l’emportent face aux vices de l’adversité et de la vengeance, lors de la concertation nationale à venir et que ces vertus prennent le pas, durant ces assises nationales, sur les intérêts corporatistes ou partisans».

À propos de ces assises, qui pour le premier responsable du CESE, pourraient être «un tournant déterminant pour notre pays, car elles vont poser les jalons de reconstruction de la Nation Gabon, afin de redémarrer notre essor vers la félicité», il fait savoir que l’institution qu’il dirige, «représentant toutes les composantes du corps social», jouera sa partition pour rendre visible la volonté du président de la Transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, «de mener une politique efficace contre la pauvreté, l’exclusion, les inégalités sociales et l’injustice, en œuvrant pour la prospérité partagée, le développement inclusif et la paix durable, jadis légendaire au Gabon».

«C’est ici le lieu, d’en appeler davantage à la maturité de l’ensemble du corps social et, plus généralement à tous les Gabonaises et Gabonais», pour que le président de la République «trouve dans l’ensemble des forces vices de la Nations, tous le soutien nécessaire à même de lui permettre de poursuivre, dans la sérénité, l’œuvre de reconstruction nationale qu’il a commencée», a déclaré Séraphin Moundounga. 

Il estime par ailleurs qu’il est nécessaire que «la justice suive le mouvement du ‘coup de la liberté’ par la libération des intelligences, des expertises et des expériences, au sein des organes juridictionnels et, surtout, que la justice constitutionnelle cesse d’être un constituant, et qu’elle soit cadrée dans son rôle de contrôle de la constitutionnalité, en même temps qu’elle doit être le légalisateur des résultats électoraux, à travers des actes de proclamation desdits résultats, mais sans plus jamais être un «laboratoire» de modification de la volonté du peuple souverain».

 
GR
 

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