Selon le président de l’Assemblée nationale qui ouvrait, ce 1er septembre, la 2e session ordinaire de la chambre basse du Parlement, dite session budgétaire, le Premier ministre présentera son programme de politique générale le vendredi 4 septembre à 14h. A demi-mots, Faustin Boukoubi a d’ailleurs donné son quitus à Rose Christiane Ossouka Raponda qui n’a pourtant pas encore présenté sa feuille de route.

Rose Christiane Ossouka Raponda est attendue le 4 septembre à l’Assemblée nationale. © D.R.

 

Nommée le 16 juillet 2020 au poste de Premier ministre, chef du gouvernement, Rose Christiane Ossouka Raponda aurait dû, selon l’opinion, présenter sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale le 30 août au plus tard, conformément à l’article 28 a de la Constitution gabonaise qui stipule : «dans un délai de 45 jours au plus, après sa nomination et après délibération du Conseil des ministres, le Premier ministre présente devant l’Assemblée nationale son programme de politique générale qui donne lieu à un débat, suivi d’un vote de confiance». Faux ! a semblé rétorquer, ce 1er septembre, le président de l’Assemblée national (PAN) ouvrant la 2e session ordinaire 2020 de l’institution qu’il dirige.

La Cour Constitutionnelle a fixé un nouveau délai

Faustin Boukoubi qui a assuré qu’il n’y a aucun préjudice de l’article 28 a, a indiqué que sur saisine du gouvernement, la Cour constitutionnelle a pris un avis fixant le dernier délai de cette étape obligatoire. Ainsi, si l’article 28 de la Constitution parle bien de 45 jours à compter de la «nomination», l’avis n°0048/CC du 4 août 2020 de la Cour, lui, penche plutôt pour la date de «prestation de serment du gouvernement». Dans cette optique, a fait savoir le PAN au Premier ministre qui prenait part à la cérémonie, la Cour constitutionnelle «en a fixé le dernier délai au 6 septembre 2020, indiquant que la date de prestation de serment par votre gouvernement constituait le point de départ du délai de 45 jours dans lequel vous avez l’obligation constitutionnelle de passer devant la représentation nationale». «De ce fait, sous réserve de l’approbation par la Conférence des présidents, les députés vous recevraient vendredi 4 septembre 2020 à 14h», a poursuivi Faustin Boukoubi.

Boukoubi adoube Ossouka Raponda

Estimant que la particularité du genre réjouit plus d’un, Faustin Boukoubi a estimé que la nomination de Rose Christiane Ossouka Raponda est «un atout non négligeable arrivant à point nommé par les temps qui courent». «Madame le Premier ministre, vous venez de franchir la première étape de votre promotion aux très hautes fonctions de chef du gouvernement, bénéficiant ainsi de la clairvoyance et la confiance déterminante du chef de l’Etat à qui bon nombre de compatriotes disent merci», a-t-il laissé entendre appelant la concernée à recevoir les «félicitations provisoires» des députés gabonais en attendant le verdict final dont la Constitution leur confère le privilège.

A demi-mots, le PAN a ainsi donné son quitus au Premier ministre bien que n’ayant pas encore présenté sa feuille de route. «C’est avec impatience que nous attendons l’échéance constitutionnelle de la présentation de votre programme de politique générale», lui a-t-il dit mentionnant que l’occasion sera donnée à la Représentation nationale de découvrir son approche de la mise en œuvre de la politique du président de la République et d’exprimer les préoccupations qui animent les députés ainsi que les rêves de leurs mandants. «En effet, votre nomination ne fait pas jubiler que les féministes. Votre arrivée à la tête du gouvernement fait rêver d’autres concitoyens», a-t-il témoigné.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    A Ntare Nzame, jusqu’où allons continuer à nous mentir ? Comme si le Gabon se portait à merveille, et dire qu’il ne cesse de s’enfoncer dans un abysse dont on ne maîtrise même pas la profondeur… Kié!! Pauvre Gabon!!

    Pourquoi vous faites ça ? Pourquoi voulez vous continuer avec les Bongo-Valentin ? On vous cache la mort de l’assassin et voleur Ali Bongo. Mort à Riyad en octobre 2018.

    Peuple gabonais, 2023 approche où il sera trop tard pour toi. Sauf si tu te ressaisies des maintenant. Le Quai d’Orsay officialisera la mort de BOA au dernier trimestre de 2022. Mais à cette date, il n’y aura plus d’espoir, puisqu’ils auront déjà tout préparé comme mascarade électorale de 2023. Si ce n’est pas déjà prêt avec l’un des deux connards des fils Bongo: Nourredine ou Junior. A Ntare Nzame!!

    Je t’en supplie peuple gabonais, libère toi au plus vite, car demain il sera trop tard. La France est notre principale bourreau. C’est elle qui veut encore nous imposer le clan Bongo-Valentin, pour ne pas dire tout simplement le clan Valentin. Les Bongo, s’est même terminé depuis la mort de BOA en octobre 2018 à Riyad.

    • Serge Makaya dit :

      Vous qui soutenez Junior Bongo, vous tombez dans le piège de la France. Vous aurez encore un Bongo à la tête du Gabon. Car c’est là le piège qui est tendu pour 2023. La France qui prépare d’avance cette nouvelle mascarade électorale nous présentera ces deux VOYOUS Bongo et nous imposera un. Je suis quasiment certain qu’ elle nous imposera Nourredine Bongo-Valentin, à la plus grande joie de sa mère adoptive Sylvia Valentin.

      Nous sommes en 2020, et le peuple gabonais est TOUJOURS aveugle à ce point ? A Ntare Nzame!!Vous n’avez toujours pas compris ke sale jeu de la France ? Kié!! Pauvre Gabon!!

      Est ce que vous savez que ces français se moquent complètement de nous ? Est ce qu’il y a dans ce pays un homme politique qui a des COUILLES pour dénoncer la mascarade qui se joue au Gabon depuis la mort de BOA ? Jusqu’à quand on va continuer à se faire ridiculiser pour une simple mallette d’argent ? Veut on vraiment le bonheur de nos enfants ?

      Même si cette pourriture de France faisait gagner Junior Bongo, à la place de Nourredine Valentin, nous aurons non seulement les Bongo à la tête du Gabon, mais aussi le Congo voisin, car il est le petit fils de Sassou NGuessou, actuel valet de la France au Congo Brazzaville et dictateur-voleur comme les deux Bongo décédés (Omar et Ali).

      Arrête de te faire MANIPULER peuple gabonais. Le temps de RÉVEIL est arrivé pour TOI. LIBERONS ENFIN NOTRE PAYS DU JOUG COLONIAL.

    • Julien dit :

      Tout à fait d’accord avec vous. Et surpris même du silence aujourd’hui du clan Ali Bongo. Pourquoi Frédéric Bongo, Pascaline Bongo, Patience Dabany et bien d’autres sont si silencieux quand à la mort d’Ali Bongo, que je crois aussi bien mort depuis octobre 2018. On nous cache quelque chose.

      Et ce serait effectivement bien regrettable que de continuer à gérer ce pays avec les mêmes: Bongo et/ou Valentin. Vraiment, je suis fatigués de ces gens là.

  2. diogene dit :

    Le PDG c’est le pouvoir du désordre

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