Gabon : Pas de justice distributive, selon 68% des Gabonais

Une récente enquête d’Afrobarometer révèle que 68% des Gabonais pensent que les communautés ne reçoivent pas équitablement leurs parts des revenus issus de l’extraction des ressources naturelles.

Pour la majorité des Gabonais, les gains des ressources naturelles ne sont pas équitablement redistribués. © D.R.

Présentés le 27 avril à Libreville, les résultats de la récente enquête du réseau panafricain de recherche par sondage, Afrobarometer, révèlent que 80% des Gabonais estiment que le gouvernement doit renforcer la législation en matière de gestion des ressources issues des industries extractives. Cependant, 59% affirment que les avantages des activités d’extraction des ressources l’emportent sur les coûts tels que la pollution. Si 40% pensent que les citoyens ont leur mot à dire sur les décisions en rapport avec l’extraction des ressources naturelles, 68% des Gabonais pensent que les communautés ne reçoivent pas une part équitable des revenus issus de l’extraction de ces ressources.

Cette enquête axée sur les changements climatiques, la pollution et l’environnement au Gabon souligne que la majorité (82%) de ceux qui ont entendu parler de la crise climatique disent que ce phénomène rend leur vie plus difficile. Ils pensent que les citoyens peuvent agir pour réduire les effets du changement climatique tandis que 52% estiment que le gouvernement doit agir maintenant pour limiter ce phénomène.

Sur la pollution et l’environnement, la majorité estime que l’assainissement, la gestion et l’élimination des déchets constituent les problèmes environnementaux les plus récurrents. Pour 45% des Gabonais, les citoyens ordinaires devraient être responsables de la réduction de la pollution de l’environnement. 24% estiment que c’est la responsabilité du gouvernement, tandis que 22% assurent que cela incombe aux autorités locales. En termes de priorité entre la protection de l’environnement et la création d’emplois, 58% soutiennent que le gouvernement devrait se pencher sur la création d’emplois tandis que 37% donnent la priorité à la protection de l’environnement.