Si l’une des premières actions réalisées à son arrivée à la tête du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) a été le rétablissement de l’Internet et des médias suspendus par l’ancien régime de Libreville, le général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est voulu ferme sur la question de la liberté d’expression et d’informer au Gabon. «Je suis pour la liberté d’informer», a-t-il dit lors d’une rencontre exclusive, le 2 septembre, avec les journalistes et communicateurs de la presse nationale et internationale.

Le général Brice Clotaire Oligui Nguema et les journalistes nationaux et internationaux, le 2 septembre 2023. © Facebook/tvgabon24

 

Recevant, le 2 septembre, les hommes de médias en tant que partie prenante, à part entière, de la construction d’une nation libre, forte et prospère, le président du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), le général Brice Clotaire Oligui Nguema, arrivé aux affaires à la suite du coup de force des militaires du 30 août, s’est voulu ouvert à la liberté de la presse. Se voulant rassurant, il a dit vouloir tout mettre en œuvre pour redonner aux acteurs des médias, leur dignité et leurs lettres de noblesse. 

Il a en effet poursuivi sa série de prises de contact, cette fois avec les hommes des médias et s’est dit prêt à faciliter le travail des journalistes, parfois difficile sous le gouvernement déchu. «Je suis pour la liberté de la presse. Écrivez sans crainte. Mais à condition que vous livrez aux populations une information vérifiée et crédible», a-t-il demandé aux journalistes, les invitant à faire correctement leur travail sans crainte de représailles, mais dans le respect des règles de l’art et en diffusant des informations crédibles.

La rencontre a permis de faire l’état des lieux du quatrième pouvoir au Gabon. La cartographie des médias faite par la directrice générale de la Communication, Hermine Otounga Souna, indique «150 organes de presse dont 100 titres de journaux presse écrite, presse ligne et 50 chaînes de radios et de télévision y compris les radios communautaires». Tous ces médias faisant face à d’énormes difficultés autant pour l’accès aux sources d’informations officielles, que pour leur fonctionnement.

À toutes ces inquiétudes présentées par les représentants des médias, le général Brice Oligui Nguema a promis de trouver des solutions. Comme il l’a dit, il souhaite redorer le blason du 4e pouvoir au Gabon. «Le métier de la presse doit être respecté et mis en valeur, car l’écriture et la parole sont des armes qui peuvent détruire lorsqu’ils sont mal utilisés», a-t-il dit, manifestant la volonté de ramener la subvention à la presse à la somme de 500 millions francs CFA.

Depuis quelques années, cette manne étatique dont l’objectif était de venir en aide aux médias prévis a été revue au point de culminer désormais à 127 millions de francs CFA.  

Le président de transition devrait redistribuer les véhicules saisis chez certains apparatchiks aux médias. «Il y a des véhicules qui ont été saisis, achetés par les voleurs de la République. Je pense que chaque organe de presse aura deux voitures pour faciliter votre travail», a-t-il promis.

 
GR
 

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