Près d’un mois après sa publication par Luc Oyoubi, ex-secrétaire général par intérim, Joséphine Nkama dite Patience Dabany a décidé de contester sa radiation du Parti démocratique gabonais (PDG) et de traduire devant le tribunal de première instance de Libreville huit de ses anciens camarades présentés comme les nouveaux responsables de la formation politique.

Radiée en mars dernier, Patience Dabany assigne en justice les 8 nouveaux responsables du PDG. © GabonReview (montage)

 

Elle n’entend pas se laisser éjecter du parti politique créé par son ancien époux Omar Bongo Ondimba et présidé il y a encore moins d’un an par son fils Ali Bongo Ondimba. Mardi 2 avril, Joséphine Nkama alias Patience Dabany a officiellement saisi le tribunal de première instance de Libreville aux fins de «cessation de troubles manifestement illicite», conformément aux dispositions de l’article 416 du Code de procédure civile et en adéquation avec la loi relative aux formations politiques en République gabonaise qui dispose que «les litiges d’ordre interne aux partis politiques (…) relèvent des juridictions de l’ordre judiciaire». Elle soutient que seule la Commission permanente de discipline (CPD), un organe spécialisé du parti, a le pouvoir de la radier en cas de manquement.

Or, la mère d’Ali Bongo assure que, rendue publique le 7 mars 2024, la radiation dont elle a fait l’objet est «illégale». «Cette curieuse radiation est l’œuvre d’un groupe de huit militants du PDG s’étant érigé, d’autorité, en Commission permanente de discipline (…) Cette fameuse radiation est consécutive d’une voie de fait manifestement illicite qui ne peut être arrêtée que judiciairement», écrit au président du tribunal son avocat Me Jean-Paul Moumbembé.

Ainsi, Patience Dabany espère faire comparaître devant le juge, lors d’une audience civile, Paul Biyoghé Mba, Alain-Claude Bilie-By-Nze, Jeannot Kalima, Yves Fernand Manfoumbi, Angélique Ngoma, Denise Mekamne, Antoine Menie et Charles Otandault, nouveaux patrons du PDG.

 
GR
 

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