Si à Libreville aucun officiel approché n’a confirmé l’arrivée au Gabon de Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense et demi-frère du président togolais, de nombreux médias soutiennent que, depuis le 23 mars 2023, le prisonnier politique togolais serait pour des raisons médicales au Gabon… un pays dont les dirigeants sont eux-mêmes adeptes des évacuations sanitaires à l’étranger.

L’évacué sanitaire au Gabon : Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense du Togo, ancien député à l’Assemblée nationale et demi-frère du président de la République du Togo. © Montage GabonReview

 

Kpatcha Gnassingbé, ancien ministre de la Défense et demi-frère du président togolais, Faure Gnassingbé, a été autorisé à quitter son lieu de détention, à Lomé. Pour des raisons médicales, il a bénéficié, le jeudi 23 mars, d’un vol spécial à destination de Libreville en compagnie de son épouse, soutient RFI (Radio France internationale).

Seul le Gabon en a accepté les conditions

Les problèmes de santé de Kpatcha Gnassingbé sont la conséquence d’une longue incarcération et sédentarité lui ayant causé de graves problèmes de circulation dans les jambes. Envisagée, la perspective de son évacuation sanitaire a toujours été fermement écartée par son président de frère. Faure Gnassingbé a néanmoins tenté de trouver un autre lieu d’exil à liberté de mouvement étriquée pour son frère. Sollicités, des pays tels que l’Ouganda, la Gambie, le Maroc, le Ghana et l’Algérie ont refusé en raison des conditions imposées par le Togolais en chef, à savoir que Kpatcha soit accompagné de militaires. Seul le Gabon a accepté ces conditions.

Certains au Togo estiment que cet éloignement est une tentative de résoudre le conflit familial dans son ensemble. D’autres, comme le commandant Olivier Poko Amah, officier de l’armée togolaise en rupture de ban avec le pouvoir togolais, considèrent qu’il s’agit d’une déportation, similaire à celles subies par les rois Béhanzin et Samory Touré.

Système sanitaire du Gabon et amitié Bongo- Gnassingbé

Le système sanitaire du Gabon n’est pas le plus recommandable en Afrique, ses autorités préférant se soigner elles-mêmes en Europe ou dans le monde Arabe. Ses structures de sécurité sociales évacuent régulièrement à l’étranger. On comprend autrement et mieux, les nombreux déplacements de Faure Gnassingbé à Libreville et surtout la récente visite d’Ali Bongo au Togo. Bien que présenté comme une visite d’amitié et de travail, il était cette question de l’évacuation médicale de Kpatcha Gnassingbé.

En toile de fond, il y a aussi et surtout que les familles Bongo et Gnassingbé ont une relation d’alliance de longue date, avec une amitié transmise de père en fils. Bongo fils connaît bien Faure Gnassingbé et son frère Kpatcha.

Pour rappel, Kpatcha Gnassingbé a été arrêté en 2009 avec une trentaine de personnes et condamné, en 2011, à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État, après avoir été accusé de complot contre son frère de président. En 2013, la Cour de justice de la Cédéao a jugé sa détention arbitraire, une opinion partagée par le groupe de travail de l’ONU l’année suivante.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Jimmy Ondo dit :

    Et voici comment une armée d’un pays étranger mais ami débarqua au Gabon à quelque mois de l’élection présidentielle… Suivez mon regard seulement. On commence vraiment à toucher le fond du dernier sac.

  2. Asphalt dit :

    Évacuation sanitaire ou? Au Gabon???!!!!!genre vous êtes sérieux là!?la belle blague!

  3. ada dit :

    un pays dont les dirigeants sont eux-mêmes adeptes des évacuations sanitaires à l’étranger. vous avez tout dis dans ces quelques mots. Alors c’est quoi la véritable raison ? comme l’a dit M. Jimmy Ondo On commence vraiment à toucher le fond du dernier sac.

  4. CYR Moundounga dit :

    Bjr. Morceau au choix:  » En raison des conditions imposées par le Togolais en chef, à savoir que Kpatcha soit accompagné de militaires. Seul le Gabon a accepté ces conditions.

    Des militaires étrangers quotidiennement dans une structure Publique(je suppose) à Gabao parce qu’il faille surveiller un opposant et de surcroit frère du Pr d’un pays.

    1-Les aspects médicaux supposent donc que le Togo ne dispose pas de structure sanitaire au top : premier constat.

    2-Ce sont disons le bien des militaires au service du PR togolais qui surveille son frère, pas les militaires du frère malade. Traduction simple : la sécurité intérieure du Togo se joue à Gabao. : deuxième constat.

    3- Aucun communiqué officiel, ni de l’exécutif ni du parlement Gabonais ne fait état de cette évacuation.

    N.B: Attention !!! Amen.

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