Le ministère des Eaux et Forêts a fait adopter, le 10 juin, par le Conseil des ministres trois projets de textes visant la préservation et la protection de l’environnement. Ils portent respectivement sur la lutte contre les pollutions par les plastiques à usage unique, sur la réorganisation de la direction générale de l’Environnement et de la Protection de la nature et sur les conditions d’autorisation des battues administratives.

Le Conseil des ministres a entériné trois textes de lois du ministère des Eaux et Forêts en vue de la protection et de la préservation de l’environnement. © D.R

 

Lors du Conseil des ministres du 10 juin, le chef du département des Eaux et Forêts a présenté trois projets de textes qui ont été entérinés par le gouvernement. Le premier porte sur la lutte contre les pollutions via les plastiques à usage unique, le second sur la réorganisation de la direction générale de l’Environnement et de la Protection de la nature et le dernier concerne les conditions d’autorisation des battues administratives.

Face à la pollution née des plastiques à usage unique qui gagne de plus en plus en ampleur et qui participe à la détérioration de l’environnement et des océans, le projet de loi y relatif est pris en application de l’article 47 de la Constitution. Il a pour objectif, selon le gouvernement, de doter le Gabon «des moyens de lutte contre les pollutions liées aux plastiques à usage unique par des mesures préventives, des mesures incitatives et interdictions visant l’amélioration du cadre de vie, de la préservation de l’environnement et l’instauration du principe de la responsabilité élargie des producteurs».

Quant au second projet de décret, il porte sur la réorganisation de la direction générale de l’Environnement et de la Protection de la nature (DGEPN). Ce projet de décret vise l’opérationnalisation de la loi n°007/2014 relative à la protection de l’environnement, assure le Conseil des ministres. Il précise en effet que «la volonté d’industrialisation de notre pays nécessite l’adoption d’un cadre renforcé pour la gestion des installations à fort impact environnemental et l’adaptation du cadre de contrôle de ces activités par l’administration».

Dès lors, ce décret vient renforcer la DGEPN qui, en plus de ses représentations provinciales, aura désormais cinq directions,  à savoir celle des Installations classées ; de la Prévention des pollutions et de l’Amélioration du cadre de vie ; de la Protection de la nature; des Évaluations environnementales  et de la Règlementation et des partenariats.

Pour le troisième texte. Il prend sa source dans les récents événements malheureux survenus dans la province de l’Ogooué-Ivindo, notamment à Mékambo, relatifs au conflit homme-faune. Il est pris en application des dispositions de la loi n°016/01 du 31 décembre 2001 portant Code forestier au Gabon.

Présenté comme une des réponses à cette problématique du conflit homme-Faune, le ministère des Eaux et Forêts fait savoir que le texte vise à «contribuer à la sécurité des cultures vivrières des communautés locales ainsi que leur intégrité physique tout en préservant les objectifs de gestion durable de la faune sauvage».

Ce projet de décret autorise donc l’exécution des battues administratives et, le cas échéant, l’usage du droit de légitime défense par les populations victimes de ce conflit.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. messowomekewo dit :

    Il a fallu que nos compatriotes de Mekambo en viennent à l’usage de la violence pour que les autorités comprennent qu’il y a un problème avec cette protection des éléphants aux dépens…des hommes!!!
    Cela veut tout simplement dire que le pays est dirigé par des gens qui n’ont aucune idée de la vie dans nos téroires. Dans le Gabon profond nos compatriotes vivent grâce à leurs cultures, donc permettre aux pachydermes de les décimer est une autre façon de les abandonner à leur triste sort.

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