Surfant sur la vague de la Journée mondiale de la prévention du suicide et celle de la santé mentale célébrées respectivement le 10 septembre et le 10 octobre de chaque année, le mouvement Action novatrice pour le développement et l’assistance sociale (Andas) a plutôt lancé le 6 janvier le Mois de la santé mentale. Une première édition visant à sensibiliser, valoriser la santé mentale et à faire la lumière sur les ressources disponibles en matière de prévention et d’accompagnement des personnes atteintes de ces pathologies.

Quelques participants au lancement du mois de la santé mentale posant pour la postérité. © Gabonreview/Capture d’écran

 

Si cet événement aurait dû se tenir en octobre, il a été repoussé à janvier notamment à cause des manifestations relatives à la campagne Octobre rose consacrée à la lutte contre les cancers féminins. Qu’à cela ne tienne, tenant compte du fait qu’en dépit des chiffres officiels, les questions de santé mentale préoccupent au Gabon, la plateforme Action novatrice pour le développement et l’assistance sociale (Andas) a lancé le 6 janvier à Libreville, le mois de la santé mentale. L’événement s’articule autour du thème «santé mentale est un droit humain et universel» et est l’occasion de sensibiliser à son importance dans le pays. 

Au Gabon, les chiffres inquiètent. La quantité de personnes souffrant de maladies mentales s’accroît de jour en jour dans le pays même si le gouvernement a mis en place un Centre national de santé mentale (CNSM) ; structure spécialisée dans la prise en charge des personnes souffrantes de troubles psychiques.  Ce qui fait dire à Yoleine Lechambou-N’dong Mba, la présidente de l’association Andas, que «malgré l’absence des chiffres officiels, nous pouvons affirmer que dans notre pays, plusieurs cas de suicides et de dépressions nerveuses sont enregistrés chaque année, et concernent les personnes de tous âges».

«Le mois de la santé mentale est pour Andas, l’opportunité de mettre en lumière de nombreux exemples de bonnes pratiques pour vulgariser les maux touchant à la santé mentale et au bien-être, pour prévenir ou traiter efficacement la morbidité mentale», a-t-elle ajouté.

Pendant ce mois, il sera question notamment de conscientiser la population, de trouver des solutions afin de mettre en place des systèmes de soins plus complets et puis efficaces, de promouvoir le bien-être mental de la population, de faire des propositions pour le renforcement des capacités du personnel d’accompagnement ; de donner aux familles des malades les moyens pour mieux cerner le mal qui touche leurs proches.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit en effet la santé mentale comme «un état de bien-être mental qui permet d’affronter les sources de stress de la vie, de réaliser son potentiel, de bien apprendre et de bien travailler, et, enfin, d’être en mesure de contribuer à la vie de la communauté». En d’autres termes, «être bien dans sa tête est déterminant pour sa santé globale». C’est donc pourquoi il est important d’investir dans la santé mentale.

L’OMS précise que la moitié des troubles de santé mentale apparaît avant l’âge de 14 ans. Par conséquent, il faut agir tôt pour permettre aux enfants d’avoir un bon développement et une vie épanouie. «Il est essentiel de garantir une promotion de la santé, l’accès à des outils de prévention, mais aussi des soins de qualité quand c’est nécessaire», souligne l’OMS.

Animant le thème lié à l’accompagnement des familles, la Secrétaire générale de l’Université Omar-Bongo (UOB), Aurélia Lebonda Massala, a invité les autorités de la Transition à créer Centre d’écoute au sein des universités et qui seraient animés par les psychologues. L’urgence étant signalée à l’UOB où des cas de maladies mentales sont de plus en plus constatés.

Conseiller spécial du président de la Transition et directeur général du Samu Social gabonais, le docteur Wenceslas Yaba a mis à disposition, deux véhicules, des médicaments, des vêtements, un médecin et des infirmiers pour sillonner les quartiers afin de prendre en charge les victimes et de les interner l’hôpital régional de Melen. Le mois de la Santé mentale s’achève le 6 février prochain.

 
GR
 

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