Gabon : Un moratoire pour apurer les impayés des primes des sages-femmes du Chul

Le Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul) a été secoué ces derniers jours par le mouvement d’humeur des sages-femmes interpellant la direction générale sur les mauvaises conditions de travail et exigeant le paiement de 15 mois d’arriérés de quote-part. Face à cette situation, la directrice générale, Marie-Thérèse Vane Ndong-Obiang, a donné ce 3 juin des instructions fermes pour que soient apurés les arriérés dus au titre de l’exercice 2020.

La directrice générale du Chul, Marie-Thérèse Vane Ndong-Obiang, en concertation avec ses collaborateurs. © Facebook/chulibreville

Face à la situation qui prévaut actuellement au Centre hospitalier universitaire de Libreville (Chul), la directrice générale, Marie-Thérèse Vane Ndong-Obiang, a reçu le 2 juin le Collectif des sages-femmes. Ce qui a eu le mérite de calmer ce personnel qui réclamait de meilleures conditions de travail, ainsi que le paiement des arriérés de primes dites de quote-part. Ce 3 juin, le responsable de cette structure a réuni un Comité de trésorerie pour dresser un état des lieux. Un moratoire a donc été trouvé pour le paiement de huit mois.

Avec ses collaborateurs des services financiers et en présence des responsables syndicaux, Marie-Thérèse Vané Ndong-Obiang a donné des instructions fermes pour que soient apurés ces arriérés. «Il en est sorti un moratoire de règlement des huit mois concernés, en quatre (4) mensualités, soit une enveloppe globale d’un peu plus de 200 millions de francs CFA, excepté le mois d’avril 2020 en paiement», précisent des sources du Chul.

«Ces arrières 2020 doivent tous être payés dans les meilleurs délais», a-t-elle précisé, «et ce, sans préjudice sur le versement des quotes-parts de l’année en cours; au fur et à mesure du reversement des ristournes de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) auxquelles est adossée ladite prime».

A propos des conditions de travail difficiles, la direction générale du Chul annonce que la maternité a déjà fait l’objet d’une décision de délocalisation, dans les tout prochains jours. «La maternité du Chul sera bientôt provisoirement installée dans le nouveau bâtiment de l’ancien service de traumatologie où sont en train d’être aménagés une salle d’accouchement et un bloc opératoire, avec des conditions d’exercice et des commodités de séjour bien plus humaines», rassure la direction du Chul.