Le Sénat a rendu un dernier hommage, ce jeudi 16 mars, à François Engongha Owono, vice-président de la Commission des Affaires économiques, de la Production et des Échanges, décédé à Paris le 26 février dernier. Une cérémonie d’adieux organisée au palais Omar Bongo et marquée par des témoignages empreints d’amitié, de fraternité et de mélancolie à l’endroit de l’illustre disparu.

Une cérémonie d’adieux marquée de témoignages fraternels et d’amitié, empreint de mélancolie et de fortes émotions, à l’endroit de l’illustre disparu. © Sénat

 

Un moment de la décoration de François Engongha Owono à titre posthume de la médaille d’honneur du Sénat, par la présidente du Sénat. © Sénat

Décédé le 26 février à Paris en France, la dépouille du sénateur du département du Woleu et de la commune d’Oyem, 1er vice-président de la Commission des Affaires économiques, de la Production et des Échanges, François Engongah Owono, a eu droit à un hommage officiel du parlement gabonais, le 16 mars 2023.

Cette cérémonie, placée sous l’autorité de la présidente du Sénat, Lucie Milébou Aubusson, s’est déroulée en présence des membres de la famille, des sénateurs, d’une délégation de députés, des membres du gouvernement, de représentants de plusieurs autres institutions et des fidèles de l’Église évangélique du Gabon, permettant à ces derniers de faire leurs adieux à celui qui affectueusement se faisait appeler Eboué.

Dans son oraison funèbre, la présidente du Sénat, Lucie Milébou Aubusson, a salué la mémoire d’un haut dignitaire de la République, qu’elle a qualifié de «grande voix» qui s’est éteinte à jamais, mais dont la République, ses parents et amis, ses camarades, et l’élève qu’elle a été pour lui en première année de médecine, n’oublieront jamais ni l’écho, ni le timbre, ni la résonance, ni la passion, et encore moins les propos parfois bien trempés de son engagement pluriel. «De la craie à l’espace public, du professeur de mathématiques, à l’homme politique, il y avait un dénominateur commun : la parole, le verbe : qu’il savait manier avec passion, en ce qui concerne son métier d’enseignant, et, avec conviction et enthousiasme, dans l’arène politique. Il a su franchir son espace-temps, avec beaucoup de mérite, de courage et de réussite», a témoigné la présidente du Sénat.

L’oraison funèbre s’est poursuivie sur l’évocation de ce qu’a été la vie politique et administrative de ce défunt né le 17 juillet 1945 à Oyem. En effet, après l’obtention de sa maîtrise en mathématiques et applications fondamentales, doublée d’un DEA en Mathématiques appliquées option statistiques, François Engongah Owono a regagné le Gabon où il a exercé au département de mathématiques de l’Université Omar Bongo Ondimba, avant de regagner la haute administration et d’occuper plusieurs postes ministériels. Au plan politique au sein du Parti démocratique gabonais, il a été membre du comité central, du bureau politique, secrétaire national 9 et membre du conseil consultatif des sages. Des distinctions honorifiques, il en a bénéficié, entre autres : la médaille de l’Etoile équatoriale, la médaille des Palmes académiques, la médaille d’Or du PDG.

La présidente du Sénat remettant officiellement, à la famille du défunt, le drapeau national, symbole de la reconnaissance par l’État des services rendus par l’illustre disparu à la Nation. © Sénat

«Le vénérable François Engongah Owono a quitté son enveloppe mortelle, pour rejoindre l’éternité, là où les fleurs ne se fanent jamais ; là où le temps devient immatériel ; ignorant les larmes et les rides, les matins et les soirs ; pour baigner rayonnant dans la lumière de son Créateur. Et sa vie aura été, le choix d’une vocation dans son métier d’enseignant, et d’engagement lorsqu’il aura choisi l’amphithéâtre politique», a rappelé la présidente du Sénat, le visage plein de tristesse.

La cérémonie s’est poursuivie par une décoration à titre posthume de la médaille d’honneur du Sénat, du traditionnel dépôt des gerbes de fleurs puis du recueillement suivi de la signature du livre des condoléances. Un moment de consternation et d’émotion au durant lequel, ces autorités se sont inclinées devant la dépouille de l’illustre disparu. Après les honneurs militaires funèbres, le Président du Sénat a remis officiellement, à la famille du défunt, le drapeau national, symbole de la reconnaissance par l’État des services rendus par l’illustre disparu à la Nation, avant qu’il ne soit conduit à la Cathédrale Notre Dame de l’Assomption pour l’absoute.

 
GR
 

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