En proie à d’importantes difficultés financières et matérielles depuis plusieurs années, la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) pourrait bientôt être dissoute avant d’être remplacée par une autre société publique opérant elle aussi dans le transport maritime et fluvial.

Parce qu’à l’agonie depuis trop longtemps, le ministre des Transports Auguste Roger Bibaye Itandas aurait-il décidé de dissoudre la CNNII ? © GabonReview (Montage)

 

La nomination, le 1er février dernier, et l’installation de Jérôme Angouo un mois plus tard à la tête du Conseil d’administration de l’entreprise publique n’auraient pas changé grand-chose. La Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) connaît toujours des difficultés financières, d’autant qu’elle n’est que très peu, voire pas subventionnée par l’État. Une situation qui dure depuis plusieurs années et qui se fait notamment ressentir dans sa capacité opérationnelle.

Selon des sources, la compagnie pourrait bientôt être dissoute. Les autorités songeraient à la remplacer par une autre société publique qui opèrerait elle aussi dans le transport maritime et fluvial. Le sujet aurait été abordé en Conseil interministériel mercredi 19 juillet. Un projet de loi y relatif devrait donc être présenté (et peut-être adopté) lors du prochain Conseil des ministres.

Achat de deux navires

À cet effet, au ministère des Transports, l’on évoque aussi la présentation d’un projet de loi permettant à l’État gabonais de contracter un nouvel emprunt censé servir à l’achat de deux nouveaux navires au bénéfice de la future compagnie publique de transport maritime et fluvial. Le principal problème de la CNNII est d’ailleurs de ne pas disposer de bateaux en parfait état de navigation.

L’État pourrait aussi bien décider de financer sur fonds propres l’achat de ces deux navires. Il pourrait également songer à réhabilitation des appareils existants, notamment le Sette-Cama resté longtemps sous cale à Port-Gentil.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Désiré NGUEMA NZONG dit :

    Bonjour à tous,

    Il ne faut pas laisser mourir nos entreprises gabonaises importantes. la SEEG et le CNNII sont de celles-là.

    La sécurité maritime est plus que jamais un sujet d’actualité brûlante. Les voyageurs qui empruntent la mer et les voies fluviales doivent se sentir en sécurité. C’est une priorité du moment.

    Par conséquent, l’Etat gabonais doit accorder à la CNNII toute son attention en moyens et en financement d’exploitation à court terme et d’investissement à long terme. Il s’agit de promouvoir notre souveraineté nationale et notre autonomie stratégique. On ne va pas une fois de plus tuer le secteur pour le libéraliser et faire la « part grasse » à des opérateurs privés.

    Les gabonais(e)s ont un pouvoir d’achat qui se réduit de mois en mois comme une peau de chagrin. Libéraliser le secteur maritime serait une erreur stratégique en raison des prix. Car il va falloir les réglementer pour lutter contre la vie chère. Sinon, une fois de plus, ce sera le far west.

    Aujourd’hui, nous avons besoin de pouvoir d’achat et de sécurité en mer. D’où la nécessité de restructurer la CNNII et pas chercher à la mettre en faillite ou à nommer un dirigeant venu d’ailleurs. Comme c’est souvent le cas. On coopte un dirigeant avec un « passeport frais ». On renfloue l’entreprise. Et ce dernier disparaît avec les fonds investis.

    Messieurs les gouvernants, aider nos entreprises stratégiques et y nommer des dirigeants qui sont de culture gabonaise!

    Cordialement.

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