Silencieux du fait de ses fonctions de premier vice-président de l’Assemblée nationale, François Ndong Obiang s’est entretenu avec la presse ce lundi 29 janvier. Entre gestion de la transition et attente du dialogue national, le président du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Reagir) a partagé sa vision de la situation actuelle du Gabon, tout en énumérant quelques préalables pour bâtir les fondations d’une nouvelle République.

François Ndong Obiang (droite), s’exprimant le 29 janvier. © Gabonreview

 

«L’année qui vient de s’écouler a été marquée par des moments cruciaux dans l’histoire politique de notre nation», a rappelé ce lundi 29 janvier, François Ndong Obiang. Le président du parti Réappropriation du Gabon, de son indépendance pour sa reconstruction (Reagir), à qui les fonctions de premier vice-président de l’Assemblée nationale de la transition ont imposé un devoir de réserve ces derniers mois, échangeait avec la presse après de nombreuses sollicitations. «Nous avons traversé une période électorale inique, et nous avons fait face à des défis et des enjeux majeurs», a-t-il commenté.

Gestion de la transition : un défi de taille

«En cette période de transition politique en vue de la restauration des institutions, il est essentiel de mettre l’accent sur la manière dont nous la gérons», a-t-il déclaré. Cet accent, a-t-il indiqué, concerne tout aussi les perspectives de la mise en place d’un appareil institutionnel solide et attendu de tous, les défis à relever pour y parvenir et la construction d’un vivre ensemble harmonieux pour amorcer les grands chantiers du pays. «La gestion de la transition politique constitue un défi de taille pour nous aujourd’hui», a affirmé François Ndong Obiang. Ce d’autant plus que, a-t-il expliqué, «la pérennité d’un Gabon laissé de nos ancêtres, de nos enfants et de nos familles qui est en jeu».

Maintien de la stabilité et la cohésion nationale tout en participant à la mise en place des fondations d’une nouvelle ère politique, transition ordonnée et constructive, il dit avoir travaillé pour que les intérêts de tous les citoyens soient pris en compte. «Nous sommes conscients que les attentes sont grandes, et nous travaillons, dans la mesure du possible, à faire de notre mieux pour répondre aux besoins et aspirations de notre peuple», a reconnu François Ndong Obiang évoquant d’autres enjeux et défis majeurs parallèlement à la gestion de la transition politique. «Le dialogue national en perspective revêt une importance capitale dans cette période de transition», a-t-il déclaré.

Dialogue national : gare au château de sable !

Il estime qu’il est indispensable que toutes les forces vives de la nation se réunissent pour débattre des questions cruciales qui concernent l’avenir du pays. Il appelle à promouvoir un espace de dialogue inclusif et constructif, où chacun s’exprimera librement et contribuera à la recherche de solutions pour surmonter les défis. «Mais il est important d’admettre que tout dialogue suppose un travail de pacification de relations entre personnes entre d’une part, les personnes qui portent en elles les stigmates des exactions du passé et d’autre part, les compatriotes considérés à tort ou à raison comme responsables de ces traumatismes».

Soulignant cet état de fait, François Ndong Obiang considère que le dialogue suppose l’écoute qui nécessite l’acceptation et la considération de l’autre. «Un dialogue national qui ne tiendrait pas compte de cette réalité ne permettra jamais de remettre le Gabon sur les rails de la prospérité, du développement et de la paix», a-t-il avisé. «Ce sera sans aucun doute un château sur du sable», a prévenu l’homme pour qui ces assises devraient s’ouvrir sous le sceau de la réconciliation nationale et la réparation. «Afin que les gabonais soient enfin capables de se mettre autour de la table pour bâtir les fondations d’une nouvelle République», a-t-il développé.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Lavue dit :

    Le grand danger réside du côté des PDGistes. Leur pensée est trop politisée. Ils voient tout sous un angle de lutte pour les avantages personnels que procurent le pouvoir. BILLIE-BY-NZE l’avait exprimé tout haut: : » Ne pensez pas que nous sommes là pour vous céder le pouvoir ». Il faisait complétement fi de la volonté du peuple. Les PDGistes ont été façonnés comme ça durant 55 ans, ils sont le poison de ce pays. Ils ont formatés plusieurs jeunes à travers leurs cercles ésotériques pour perpétuer leur perception rétrograde de la société. Ils ne croient pas au développement du pays avec le concours de tous. Il faut absolument appartenir à leurs milieux obscurs ou règnent la domination, le culte de la personne et le clientélisme et bien sûr toute sorte de crimes. Le véritable danger réside chez ces PDGistes que le Général OLIGUI veut en grande masse associer aux réformes; ça paraît incompatible avec les aspirations pour une refondation réelle. Regardez avec quelle légèreté MBORANTSOUO, au centre de tous les scandales électoraux passés a été tranquillement remerciée.
    La présence d’un nombre important de gens. La recherche des solutions avec la participation en grand nombre des PDGistes n’augure guère de lendemains meilleurs. Voilà l’erreur de départ. Je voudrais bien me tromper.

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