A la suite de l’éboulement de terrain meurtrier survenu dans la nuit de 20 au 21 octobre dernier au PK8, à Libreville, le parti Réappropriation du Gabon de son indépendance pour sa reconstruction (Réagir) interroge la capacité des autorités gabonaises à faire face à des catastrophes majeures, à l’instar des inondations vécues par plusieurs pays africains.

Le secrétaire exécutif de Réagir Jean Valentin Leyama (au milieu). © D.R.

 

Le nombre et l’ampleur des catastrophes naturelles ainsi que leurs conséquences économiques et sociales s’accroissent à l’échelle mondiale, de même que la sensibilité de la société face à des risques qui menacent la sécurité des personnes et l’environnement. Le Gabon, pour sa part, n’est pas épargné par la probabilité et l’intensité de ces catastrophes liées à l’accroissement des gaz à effet de serre, mais également à l’absence de politique d’urbanisation, d’habitat et de logement.

Les signaux sont perceptibles à chaque pluie qui s’abat sur le pays. Que l’on soit à Mimongo dans le département de l’Ogoulou avec des lycées immergés, en passant par Port-Gentil où à Libreville où la menace de la montée des eaux et de l’érosion des littoraux inquiètent, ces scénarios invitent à interroger sur la capacité du gouvernement à prévenir, lutter quand ils adviennent, indemniser et réparer leurs dégâts.

Selon Réagir, les conséquences du réchauffement climatique rendent probable la survenance de telles catastrophes, dans le Grand Libreville et à l’intérieur du pays. Une préoccupation qui vient se greffer à l’interpellation de la présidente du Sénat, lancée lors de la rentrée parlementaire le 3 octobre dernier, à l’endroit du gouvernement. 

«Au-delà de l’éboulement de terrain meurtrier survenu dans la nuit de 20 au 21 octobre dernier au PK8, à Libreville, Réagir interroge sur la capacité de nos autorités à faire face à des catastrophes majeures, à l’instar des inondations vécues par plusieurs pays africains. Le Corps des Sapeurs Pompiers, rattaché aux Forces armées gabonaises, en première ligne dans ces situations étale chaque jour ses limites par son manque criard d’équipement et ne figure pas parmi les priorités de M. Ali Bongo», a déclaré le secrétaire exécutif du parti, Jean Valentin Leyama.

Face à la gravité de cet évènement ainsi qu’à la probabilité de sa répétition à plusieurs autres endroits de la capitale et sa banlieue, le gouvernement aurait dû immédiatement mettre en place une cellule de crise afin de prévenir et anticiper, estime Réagir. «Bien au contraire, en se limitant à de simples instructions en vue d’empêcher de nouveaux drames, l’exécutif étale son incompétence, sa cupidité et son mépris à l’endroit des familles gabonaises», assure le secrétaire exécutif du parti, prenant à témoin l’ensemble de la communauté nationale sur la responsabilité du gouvernement gabonais du fait de l’absence de politique d’urbanisation, d’habitat et de logement.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Yann Boussougou-Bouassa dit :

    Ailleurs il existe des plans locaux d’urbanisme et des plans de prévention des risques. Ces documents permettent, non seulement de prévoir et d’organiser le développement urbain des territoires, notamment en anticipant les besoins en matière d’équipements, logements, commerces, réseaux, mais aussi de prévenir certains risques, dont des risques naturels. En résumé avec ces outils juridiques on prévoit et encadre la croissance urbaine en protégeant les populations.

    De tels documents n’existent que dans les civilisations où l’autorité publique possède une vraie vision du développement du pays et prend au sérieux les missions qui sont les siennes en la matière.

    Au Gabon, nous sommes malheureusement loin du compte. Il n’y a qu’à voir l’état de nos collectivités et les rubriques faits divers de nos journaux.

    Ceci dit, la situation n’est pas irréversible. Les autorités dans un benchmarking politico-juridique intelligent pourraient trouver une muse intéressante dans ce qui se fait ailleurs. Mais il leur faut mettre le bleu de chauffe et agir vite. La vie d’autres compatriotes est en sursis.

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