Le Gabon s’apprête dans quelques heures à vibrer au rythme de deux tendances : celle des échanges autour des problématiques environnementales à travers le One Forest Summit et celle du front social portée par les revendications du Syndicat national des écogardes du Gabon (Syneg) ayant notifié le 24 février dernier leur préavis de grève générale dès le 1er mars 2023, dans l’ensemble du réseau des treize parcs nationaux du pays, ainsi que ses aires protégées.

Le 1er mars, en actant leur dessein de grève, les syndicalistes seraient en porte-à-faux avec la loi dont ils font référence dans leur note. © D.R.

 

À quatre jours de la date butoir de l’aboutissement total des points de revendications inscrits au protocole d’accord signé en mars 2021, le Syndicat national des écogardes du Gabon (Syneg) décide d’être vent debout contre sa tutelle, l’Agence nationale des parcs nationaux du Gabon (ANPN) pour réclamer la satisfaction des points non-inscrits au protocole d’accord en cours de traitement. Un fait qui amène d’aucuns à s’interroger sur la levée de boucliers soudaine du Syneg qui s’engage dans une grève en dépit de la conciliation de l’Inspection du travail avec sa hiérarchie. Un comportement laissant penser une instrumentalisation de ce syndicat.

Une situation qualifiée d’étrange par certains agents de l’Agence nationale des parcs nationaux, qui assimileraient cela à de la manipulation ou à de la mauvaise foi de la part des partenaires sociaux. «Le protocole d’accord prend fin le 28 février 2023, ce qui devait être opportun de faire est qu’à la fin du protocole, les différentes parties s’asseyent pour faire le point des avancées des points inscrits au procèsverbal à savoir l’irrégularité des paiements des salaires, arriéré de cotisation sociale, l’assurance maladie. Dire sils ont évolué ou pas, s’ils sont d’accord ou pas, s’il faut proroger le délai d’aboutissement des points restants ou pas et s’il y a de nouveaux points à inscrire dans une nouvelle négociation?», a estimé une source anonyme proche du dossier.

En effet, selon le secrétariat exécutif de l’ANPN, l’exercice du droit de grève s’accompagne de la nécessité de respecter une procédure spécifique caractérisée par le préavis dont la durée est de dix jours. C’est fort de ce principe que la loi prescrit que « tout usage du droit de grève doit être précédé d’un préavis ». Le respect de ce préavis est valable même en cas de réactivation d’une grève suspendue après la signature d’un protocole d’accord. Or, le préavis du Syneg rédigé le 20 février dernier n’a été transmis au secrétariat exécutif de l’ANPN que le 24 février, soit quatre jours avant la date de l’entrée en grève générale. «Le 1er mars, en actant leur dessein de grève, les syndicalistes seraient en porteàfaux avec la loi dont ils font référence dans leur note».

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Fiona Fiona dit :

    Les ecogardes ont raison sur le fond et tort sur la forme car ils sont manipulés par Ella Ekoga, le frère du tatoué de la présidence, qui veut pr9fiter de la présence de Macron pour faire chasser l’illettre que le Lee White a nommé secrétaire exécutif et prendre ensuite sa place

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