Afin de mieux apprécier ce qui a été fait ou pas par le gouvernement déchu par rapport à leur statut particulier et situer les attentes des magistrats gabonais au cours de la transition en cours dans le pays, le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) souhaite rencontrer le président de la Transition, pour décider de la lever ou non de leur grève lancée, il y a trois trimestres déjà.

Le président du Synamag. © Gabonreview (Capture d’écran)

 

Le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) s’est réuni en assemblée générale extraordinaire ce vendredi 15 septembre au Palais de justice de Libreville, pour échanger sur les bouleversements intervenus au sein des institutions constitutionnelles à l’issue du coup d’État du 30 août dernier, mais également sensibiliser le magistrat gabonais sur les actions autour de l’obtention du statut général du magistrat.

Au terme de cette rencontre initiée en application des dispositions des articles 9 et 11 des statuts du Synamag, le bureau exécutif dudit syndicat a reçu, à l’unanimité de ses membres, le quitus pour rencontre le président de la transition pour apprécier ensemble ce qui a été fait ou pas par le gouvernement déchu par rapport à leur statut particulier et situer les attentes des magistrats gabonais au cours de la transition en cours dans le pays.

«La grève n’est pas levée. Mais nous espérons qu’une fois, nous aurons rencontré le président de la transition, les choses iront mieux. Nous discuterons principalement du statut particulier des magistrats, qui serait à la Cour constitutionnelle. Nous voulions qu’elle soit promulguée par le président de la transition et une fois cela est fait, quelques textes d’applications peuvent également être pris pour nous permettre d’appliquer les dispositions du statut particulier des magistrats d’une manière concrète», a confié le président du Synamag, Germain Nguema Ella.

En grève depuis déjà neuf mois, les magistrats revendiquent le nouveau statut des magistrats adopté par le Parlement en juillet dernier, le Synamag n’entend lever son mouvement de grève qu’après promulgation de la loi et prise des textes d’application, car affirme-t-il, ledit texte une fois promulgué changera complètement le paysage de la corporation au niveau des conditions de vie et de travail des magistrats.

«Nous sommes accrochés à cela pour pouvoir lever notre mouvement de grève. Ça fait 9 mois que nous sommes en grève, nous sommes au centre de tous les litiges, si nous ne faisons rien, le peuple gabonais subira un peu plus cette gêne. C’est pourquoi nous demandons au président de la transition de faire le maximum pour que nous levions la grève. Nous sommes prêts à faire des sacrifices s’il le faut pour que cette grève soit levée, mais il faut quand même un minimum», a assuré Germain Nguema Ella.

 

 
GR
 

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