S’il est souvent accusé de surfacturer ses prestations malgré son statut d’établissement public, le Centre hospitalier universitaire Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori de Libreville fait en réalité face à d’importantes difficultés financières qui impactent considérablement son fonctionnement et partant sa qualité de service. Ses besoins financiers annuels sont estimés à 8 milliards de francs CFA.

Pr Jean François Meye, directeur général du CHU Mère-Enfant Fondation Jeanne Ebori regrette une dotation budgétaire insuffisante de la part de l’État. © GabonReview

 

Spécialisé dans l’offre de soins à la mère et à l’enfant, le CHU Fondation Jeanne Ebori n’a pas bonne presse ces dernières années et encore moins depuis le départ de Vamed, la société autrichienne ayant contribué un temps à sa renaissance. L’établissement hospitalier universitaire public est accusé de surfacturer ses services, au point de séquestrer certains de ses patients s’étant révélés incapables de régler leurs factures. Au sein de la structure, avec l’arrivée du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), les langues se délient de plus en plus et l’on évoque plus ouvertement que d’habitude les difficultés financières qui impactent considérablement le fonctionnement de cet hôpital.

Le budget alloué par l’État au CHU Mère-Enfant est jugé très insuffisant compte tenu du nombre de prises en charge qui connaîtrait des hausses de plus en plus importantes depuis quelques années. Le matériel et les consommables qui viennent quelques fois à faire défaut n’arrangent pas les choses. «Cet établissement nécessite 8 milliards de francs CFA. Or, l’État ne donne qu’un milliard. On nous demande donc de trouver 7 milliards. Ce qui est impossible. D’où le fait que nous travaillons actuellement avec le peu que nous parvenons à générer», a regretté le Pr Jean François Meye, directeur général du CHU, qui a reçu mardi 19 décembre la visite du ministre de la Santé.

S’il a reconnu des difficultés de fonctionnement liées principalement à cette insuffisance de ressources financières, le Pr Adrien Mougougou a également constaté des «problèmes» concernant l’édifice en lui-même. Pour le membre du gouvernement, qui a promis d’en référer au Premier ministre en vue d’une solution dans les meilleurs délais, ceux-ci découlent de l’absence de maintenance intervenue durant la période de la rupture du contrat avec Vamed, spécialisée dans la conception, la construction et l’exploitation de projets de santé.

 

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CYR Moundounga dit :

    Bjr. selon le dernier paragraphe à qui la faute ? Amen.

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