Faisant siens les propos du secrétaire général du Conseil national de sécurité dans une tribune publiée à l’occasion de la célébration du 54ème anniversaire de l’Indépendance, le Front de l’opposition pour l’alternance a estimé que l’exécutif a échoué dans sa gestion des flux migratoires.

Immigrés clandestins interpelés dans le Woleu-Ntem en juin 2014. © DR
Immigrés clandestins interpelés dans le Woleu-Ntem en juin 2014. © DR

 

Alors qu’il s’exprimait le week-end écoulé sur les auditions relatives aux malversations financières supposées, le Front de l’opposition pour l’alternance a également abordé l’immigration. Revenant sur les récents propos du secrétaire général du Conseil national de sécurité, selon lequel «la croissance de la population immigrée au Gabon se développe plus rapidement que celle de la population autochtone», la coalition de l’opposition s’est s’interrogée sur la politique nationale en la matière. Sommes-nous en danger ? Si l’opposition est prompte à répondre par l’affirmative, pour de nombreux Gabonais, de réelles mesures en vue de gérer au mieux le phénomène doivent être prises. D’autant plus que la menace de groupes terroristes dans la sous-région, le rapprochement à grande vitesse de la pandémie Ebola en plus de l’insécurité sans cesse grandissante dans les villes du pays sont autant d’indicateurs qui devraient interpeller les plus hautes autorités.

En effet, dans une tribune publiée à l’occasion de la célébration du 54ème anniversaire de l’Indépendance, Laurent Nguetsara affirme que le nombre d’immigrés dans le pays a littéralement dépassé «le taux de 17% de la population nationale, alors que les normes moyennes internationales se trouvent entre 5% et 7%». Un scandale ! Pourtant, ces indications qui s’apparentent fortement à une sorte d’aveu d’impuissance de la part des autorités gabonaises, alors que de nombreuses menaces contre la sécurité nationale sont rapportées chaque jour, sont loin de constituer l’unique raison des craintes que les populations autochtones doivent désormais se faire.

D’ailleurs, un brin alarmiste, la coalition de l’opposition a fait siennes les «révélations» du patron des Services spéciaux pour qui «le contrôle de l’immigration clandestine est pratiquement insoluble en l’état actuel». Pis, il est «actuellement impossible, matériellement, d’assurer une surveillance stricte et efficace de nos frontières maritimes et terrestres en raison de leur étendue et de leur configuration géographique, et surtout du manque de moyens et de personnels». Echec, crie-t-on désormais du côté de l’opposition gabonaise qui y voit une nouvelle preuve du supposé «amateurisme» du gouvernement.

 

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Henri Louboua dit :

    Avec un deficit intelectuel qu Ali bongo a demontre depuis qu il est au pouvoir j ai bien peur qu il ne puisse comprendre l analyse du GL . Si non il n aurait jamais confie a Maixant les notes que les RG adresseent a la presidence. Ali doit partir en 2016

    • Barro jean dit :

      Vous comparez le taux de flux migratoire de Gabon à d’autres pays avec combien de personnes comme gabonais. Une population très faible à toujours besoin des étrangers pour booster l’économie. Sinon aucun investisseur ne viendra dans ce pays.
      Avec un peuple de moins de 2 millions qu’attendez vous sur le plan international?
      Encourageons la mobilité des peuples. Ebola c’est une question de précaution.

  2. Le maréchalat du Roi Dieu dit :

    C’est normal,leur attention est tourné vers le business des cartes de séjours et les établissements des passeports.

  3. Barro dit :

    Vous comparez le taux de flux migratoire de Gabon à d’autres pays avec combien de personnes comme gabonais. Une population très faible à toujours besoin des étrangers pour booster l’économie. Sinon aucun investisseur ne viendra dans ce pays.
    Avec un peuple de moins de 2 millions qu’attendez vous sur le plan international?
    Encourageons la mobilité des peuples. Ebola c’est une question de précaution.

    • Bil Ngana dit :

      Bonjour, Barro! Comment vas-tu ? Je réagis à ta réflexion avec le sentiment que tu t’exprimes de la sorte comme quelqu’un qui donne un avis sur un pays tiers où il ne mettra jamais les pieds un jour. Le chef des services de renseignements gabonais donne des chiffres qui sont des références internationales en matière d’immigration. Avec 17% du taux de la population gabonaise, l’immigration dans notre pays a largement dépassé ces normes internationales généralement admises. En mesures-tu les conséquences ? Le Gabon n’est pas un Etat pour rien ; il doit en assumer les règles et les devoirs. On n’entre pas dans un pays juste pour en accroître la population mais sans doute pour des raisons qui obéissent, elles aussi, à des réglementations précises. Après ce que tu écris ci-dessus, inutile de te poser la question de savoir ce tu penses d’un gouvernement qui laisse entrer des étrangers sur son sol sans aucun contrôle ; pour moi, il s’agit d’un gouvernement qui bafoue impunément les règles strictes de sécurité nationale et s’apparente à un Etat voyou. On peut même en dire davantage, vois-tu ?…

  4. Obalangue dit :

    Ça les arrange, comme ça Ali et son clan pourront filer les papiers pour aller voter en 2016.Les frontières sont poreuses, de vraies passoires! Boko Haram peut rentrer au Gabon quand il veut, 1 véritable jeu d’enfant!Alors que vu justement que nous ne sommes pas nombreux les flux migratoires devraient être encore plus rigoureusement contrôlés.Quand je pense qu’on ne fait de cadeau à aucun gabonais à l’étranger, au Gabon c’est tout le contraire.Non seulement ça vient en masse mais en plus ils ont droit à tout en affaires comme en politique. Du vrai n’importe quoi ce pays.

  5. Bil Ngana dit :

    Un pays sans étrangers, ça n’existe nulle part au monde. Avec moins de 2 millions d’habitants, impossible que le Gabon échappe à cette règle. Mais, avec ou sans argent, le contrôle de l’immigration doit-il devenir un cas impossible à résoudre chez nous ? Que font ces centaines d’agents des forces de sécurité déployés dans les ports, aéroports, rues et autres divers points de passage du territoire national ? On les voit chaque jour réclamer les papiers des citoyens. N’y trouvent-ils pas de clandestins alors que ceux-ci se faufilent sans aucune entrave jusqu’à la capitale du Gabon et s’y pavanent tant et si bien qu’on les voit narguer les autochtones sans se cacher…? Toutefois, on constate le développement d’un curieux phénomène : sur les points de contrôle, ce sont toujours les mêmes agents indéboulonnables depuis de longues années, qui roulent carrosse, déploient châteaux ou mènent belle vie, avec des généraux toujours bienveillants à leur égard. A cause de quoi ? Efficacité, promptitude ou services bien rendus aux personnes générales ? On connait très bien cette assertion du « quota » journalier réclamé aux agents contrôleurs de la route à LBV. La question est : pourquoi Nguetsara s’aperçoit-il seulement maintenant de cette surpopulation étrangère alors qu’il a été longtemps à la tête de la cellule du Cedoc ?

    • PIP dit :

      Un adage dit que vaut mieux tard que jamais…un autre ajoute qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas… De nos jours, il faut encourager ceux qui font preuve de courage pour denoncer les dérives…car à l’heure actuelle, on est confronté a tellement de problèmes que si un jour par miracle le gabonais en devenait conscient, il ne saura lequel résoudre en premier…

  6. Passy Gérard dit :

    je suis vraiment triste d’entendre certains gabonais parler de la forte présence étrangère incontrolée dans notre pays avec tant de légèreté. En fait, je comprends une chose; c’est qu’en réalité, ils ne sont pas gabonais de souches. Pourquoi je dis cela; parce que, la population gabonaise est constituée aujourd’hui, en majorité des personnes titulaires de fausses identés; et c’est bien dommage. Pour ce qui me cncerne en ma qualité de Président d’une Organisation de lutte contre l’immigration clandestine, je puis vous assurer avec certitude, que si dans un délai raisonnable rien n’est fait pour mettre un terme à cette situation, comme l’a si bien titré le journal la loope, d’ici 2025, le Gabon, notre beau pays, sera le pays des étrangers et, les gabonais n’auront que leurs yeux pour pleurer

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