A l’occasion d’une déclaration ce 10 mars, l’Union des jeunes avocats du Gabon (Ujag) a fustigé la mise sous mandat de dépôt de Me Irénée Mezui Mba, le 9 mars à Port-Gentil. Dénonçant une violation flagrante des procédures élémentaires dues à la qualité de l’inculpé, les jeunes avocats qui craignent pour le respect de l’État de droit, exige la remise en liberté de leur confrère.

Me Jean Stéphane Eyoghe, le président de l’Ujag lisant la déclaration le 10 mars. © Gabonreview

 

Le 9 mars à Port-Gentil, Me Irénée Mezui Mba, avocat au Barreau du Gabon et membre actif de l’Union des jeunes avocats du Gabon (Ujag), a été placé sous mandat de dépôt par le premier juge d’instruction sur réquisition du procureur de la République près le tribunal de première instance de Port-Gentil. S’exprimant à ce sujet le 10 mars, l’Ujag a assuré que cette détention est faite en violation des dispositions légales en la matière. Notamment, l’article 70 de la loi 013/2014 du 7 janvier 2015 fixant le cadre de l’exercice de la profession d’avocat au Gabon.

Les jeunes avocats entourant leur président le 10 mars. © Gabonreview

Selon l’Ujag, «aucune enquête préliminaire des autorités de police, de gendarmerie ou d’autres corps de la défense ou de sécurité ne peut être menée contre un avocat suspecté d’une infraction sans que le Bâtonnier n’en soit immédiatement informé. Les procès-verbaux d’enquête dressés en violation de ces dispositions sont nuls et de nul effet». A en croire le président de l’Ujag, Me Irénée Mezui Mba a été entendu en enquête préliminaire par les services du B2 après convocation, présenté devant le procureur de la République qui a requis l’ouverture d’une information devant le premier juge d’une instruction.

Ce dernier, assure Me Jean Stéphane Eyoghe, a pris une ordonnance de placement en détention préventive, «le tout en violation des procédures élémentaires dues à la qualité de l’inculpé, sans aucune notification faite au Bâtonnier». Selon lui, le Bâtonnier de l’Ordre des avocats n’ayant pas été saisi, les actes ayant conduits à la mise sous mandat de dépôt de leur confrère sont nuls et de nuls effets. L’Ujag fustige cette démarche et estime que cela «n’honore pas un État de droit comme le Gabon et porte atteinte à la liberté et à l’honneur du jeune avocat». Il «exige le respect de la loi et la remise en liberté immédiate» de Me Irénée Mezui Mba.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. CITOYEN LIBRE dit :

    La loi reste la loi. Elle s’applique à tous, et nul n’est au dessus de la loi. Vous fustigez le fait qu’il soit en prison, mais vous ne relatez pas les faits. Que lui reproche-t-on ? Pensez-vous un seul instant que le Procureur et le Premier juge d’instruction sont ignorants de la loi?

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