Transparency international a dévoilé, ce mardi 31 janvier, les résultats de l’Indice mondial de perception de la corruption pour l’année 2022. 29/100, c’est le score récolté par le Gabon. En baisse de deux points par rapport à 2021, il classe le pays à un niveau historiquement bas cette année. Les nombreuses affaires de détournements d’argent public, l’absence de poursuites pénales efficace, la recrudescence des trafics et l’agressivité à peine voilée du pouvoir envers la société civile sont autant de facteurs ayant conduit à ce résultat.

Selon Transparency international, 80% de personnes au Gabon pensent que la corruption a augmenté au cours des 12 derniers mois et 35% d’usagers des services publics ayant payé un pot-de-vin au cours des 12 derniers mois. © D.R.

 

Le Gabon s’est classé à la 136e place sur 180 économies au monde et à la 28e sur 49 États en Afrique subsaharienne dans l’indice de perception de la corruption (IPC) 2022 publiée ce mardi par l’organisation non gouvernementale Transparency international (TI) basée à Berlin, en Allemagne. Le pays, qui a obtenu 29 points sur 100, loin de la moyenne régionale 32, perd 2 points et régresse de 12 places par rapport à 2021.

L’indice de perception de la corruption 2022 montre une situation désastreuse en Afrique subsaharienne. La plupart des pays n’ont pas réussi à faire des progrès dans la lutte contre la corruption, les niveaux stagnant et 90 % des pays de la région obtenant un score inférieur à 50. Le Gabon pour sa part, se retrouve, cette année, à un niveau historiquement bas au côté du Lesotho (37), Eswatini (30), le Libéria (26) et les Comores (19).

Selon Transparency international, 80% de personnes au Gabon pensent que la corruption a augmenté au cours des 12 derniers mois et 35% d’usagers des services publics ayant payé un pot-de-vin au cours des 12 derniers mois. Les résultats de l’IPC de cette année soulignent à quel point les chemins entrelacés de la démocratie, de la sécurité et du développement en Afrique subsaharienne sont érodés par la corruption, en particulier en période de crises mondiales.

«La complaisance dans la lutte contre la corruption exacerbe les atteintes aux droits de l’homme et sape la démocratie, ce qui débouche sur une spirale infernale. Au fur et à mesure que les droits et les libertés s’amenuisent et que la démocratie s’affaiblit, l’autoritarisme s’installe, entraînant des niveaux de corruption encore plus élevés», souligne Transparency international. Selon la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique, au Gabon, les pertes annuelles liées à la corruption sont estimées entre 400 et 500 milliards de FCFA.

Selon TI, le score moyen régional de 32 sur 100 marque une nouvelle année de stagnation de l’indice de perception de la corruption pour l’Afrique subsaharienne. Quarante-quatre des 49 pays évalués obtiennent toujours un score inférieur à 50. Les gains réalisés par quelques pays sont compensés par des baisses importantes dans d’autres.

Les Seychelles (70) sont en tête de la région, avec le Cap-Vert et le Botswana, tous deux loin deuxièmes à 60 points. Le Burundi (17), la Guinée équatoriale (17), le Soudan du Sud (13) et la Somalie (12) obtiennent pour leur part les scores les plus faibles de la région.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. MENGOME dit :

    Davy Kevin ENGAMA, Roi de la corruption au Gabon:
    Davy Kevin ENGAMA, vice-président de citibank Libreville a mis dans sa poche, les 10 milliard CFA que le président Ali BONGO ONDIMBA a mis à la disposition des retraités du Gabon résidant à l’Etranger. Il proclame dans toutes les rues de Libreville, qu’il s’en fout, et qu’il est intouchable…!

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