La Banque africaine de développement (Bad) a lancé le 23 octobre, le processus de consultation avec les ministres africains de la Santé et d’autres partenaires dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie visant à améliorer l’accès aux services de santé en Afrique d’ici à 2030.

Les besoins du continent en matière d’infrastructures de santé sont trop importants pour être satisfaits par un seul et unique acteur. © D.R.

 

Dans le cadre de ses investissements auprès des États du continent avec le soutien des partenaires au développement, la Banque africaine de développement (Bad) vient de lancer des consultations sur sa nouvelle stratégie pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique, élaborée en conformité avec l’objectif de développement durable n° 3 des Nations unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Ces échanges avec les ministres africains de la Santé et d’autres partenaires visent à améliorer l’accès aux services de santé en Afrique d’ici à 2030.

Selon l’institution bancaire, les contributions des ministres des 54 pays africains membre de la Banque, des partenaires du développement et de la société civile, devraient renforcer la stratégie de la Banque pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique (2021-2030). Une solide étude de cadrage intitulée «Bonne santé et bien-être», sous-tend cette stratégie. «Ces consultations sont essentielles pour garantir la mise en œuvre d’une stratégie efficiente, efficace et durable», soutient la vice-présidente de la Banque pour l’agriculture, le développement humain et social, Beth Dunford.

Couverture de la stratégie visant à améliorer l’accès aux services de santé en Afrique d’ici à 2030. © D.R.

En effet, selon la Bad, la pandémie de Covid-19 a mis en évidence de graves lacunes dans les systèmes de santé nationaux africains et a dépassé leur capacité de dépistage et de traitement du virus. Les infrastructures sanitaires sont inégalement réparties et souvent de mauvaise qualité. Seule la moitié des établissements de soins de santé primaires en Afrique subsaharienne ont accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates.

La stratégie se concentre sur les domaines qui correspondent à l’avantage comparatif de la Banque, notamment les infrastructures de santé et le renforcement de la flexibilité pour répondre aux besoins des pays africains. Les domaines d’intervention privilégiés sont les suivants : les infrastructures de soins de santé primaires pour les populations mal desservies, avec des investissements dans les infrastructures de soutien afin de garantir que les installations sont reliées aux services d’eau et d’assainissement, d’énergie, de transport et de communication ; les infrastructures de diagnostic, en utilisant une gamme de modèles de prestation, y compris les collaborations publique-privé ; la connectivité pour les solutions de santé innovantes afin de développer les liens avec les technologies de l’information et de la communication et de faciliter les innovations dans la prestation des services de santé.

«Une mauvaise santé sape la productivité économique de l’Afrique. Les besoins du continent en matière d’infrastructures de santé sont trop importants pour être satisfaits par un seul et unique acteur. Je me réjouis des contributions des parties prenantes à l’heure où le Groupe de la Banque africaine de développement formule une série d’opérations visant à renforcer les systèmes de santé africains », a souligné la directrice du Département chargé du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences de la Banque, Martha Phiri.

 
GR
 

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