Initiative Jeunesse Autonome : un premier Comité de pilotage pour présenter le projet et fixer les parties

L’Initiative Jeunesse Autonome, fruit de la coopération gabono-française dont le but est de faciliter l’insertion professionnelle de 520 jeunes gabonais à travers des formations spécialisées, des contrats d’apprentissage et d’alternance, du soutien à l’entrepreneuriat, ainsi que la diffusion de contenu pédagogique et inspirant, a tenu son premier Comité de pilotage, le 21 mars, à Libreville. La séance de travail a été respectivement présidée par le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, et l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek.

Le ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, et l’ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek, le 21 mars à Libreville. © GabonReview

Le premier Comité de pilotage de l’Initiative Jeunesse Autonome (Ija) : un pas collectif vers l’emploi des Jeunes au Gabon Libreville, qui vise «à transformer l’avenir professionnel de 520 jeunes gabonais» à travers des formations spécialisées, des contrats d’apprentissage et un soutien à l’entrepreneuriat, en mettant un accent sur le numérique et l’artisanat, a eu lieu, le 21 mars à Libreville. Présidé par le chef du département en charge du Travail et de la Lutte contre le Chômage, au gouvernement de la Transition, Adrien Nguema Mba, et par le représentant de Paris à Libreville, ce Comité marque «le début d’une collaboration étroite entre les secteurs public, privé et de la société civile, incluant le Pôle national de promotion de l’emploi (PNPE), l’École 241, la Société d’incubation numérique du Gabon, la Fédération des entreprises du Gabon, et l’ONG Gabon Terre Avenir».

L’Initiative Jeunesse Autonome, fruit d’une collaboration sans précédent entre l’ambassade de France au Gabon, le Pôle national de promotion de l’emploi, bras séculier de l’État gabonais, promouvant et l’accompagnant dans ses efforts et sa politique de l’emploi, et d’autres entités suscitées, entend ainsi les unir, de même que leurs forces pour offrir aux jeunes gabonais des opportunités professionnelles. 

D’une durée de 24 mois, elle est dotée d’un fonds d’une valeur de 2 millions d’euros, soit 1,3 milliard de francs CFA, financé par Équipe France en vue de renforcer l’employabilité de ces jeunes. Pour le ministre Adrien Nguema Mba, il s’agit d’«un exemple éloquent de coopération fructueuse entre le Gabon et la France». «Cette initiative, il faut le dire, reflète l’engagement commun de nos pays en faveur de l’apprentissage, de la formation et de l’emploi ; des piliers essentiels pour assurer un avenir», a-t-il fait savoir.

Vue des participants. © GabonReview

Pour sa part, l’ambassadeur de France estime que ce projet est la parfaite illustration du renouveau du dialogue entre la France et les Jeunesses autonomes. Pour lui, «l‘augmentation rapide de la population du continent africain, qui va atteindre 2 milliards d’ici 2050, dont 840 millions de jeunes, porte un potentiel considérable, ce qui signifie que l’Afrique sera le continent accueillant le plus grand nombre de jeunes, au monde». «Pour l’Afrique, cette jeunesse constitue une force, mais aussi un défi, sans doute son principal défi. Selon les amis chiffres de la Banque mondiale, 60% des chômeurs du continent sont des jeunes, et les jeunes femmes sont les plus touchées par ce chômage», a fait savoir Alexis Lamek.

L’ambassadeur de France fait aussi savoir que «beaucoup de ceux qui travaillent sont sous-employés, ou travaillent dans le secteur informel». Dans ce contexte, a-t-il dit, l’enjeu de l’employabilité de la jeunesse africaine n’a jamais été aussi prégnant. «Ici, au Gabon, les jeunes composent 62% de la population, et le pays connaît un taux de chômage de 38% pour les jeunes, toujours selon le dernier rapport de la Banque mondiale», a-t-il fait remarquer avant d’indiquer que «leur emploi est donc au cœur des priorités du gouvernement, et de leur gouvernement de transition, et constitue aussi un axe de coopération majeur pour les partenaires de notre pays, dont la France, et pour les bailleurs de fonds».

Ce premier Comité de pilotage a donc été l’occasion de présenter cette «belle initiative en faveur de l’employabilité des jeunes», pour combattre le chômage des jeunes au Gabon. Et il a donné lieu à une présentation, par les différentes parties prenantes, de l’état d’avancement des différentes actions menées. Ce fut également l’occasion de réaffirmer l’engagement des partenaires à œuvrer, ensemble, pour l’atteinte des objectifs escomptés.