Intitulé «Gabon Infrastructure Report Q2 2012», un rapport publié la semaine dernière par researchandmarkets.com et mis en promotion par de nombreux autres journaux et magazines en ligne spécialisés, présente un tableau pas très reluisant du secteur gabonais de la construction. Les perspectives économiques du pays sont à la baisse après 2014.

Baisse du BTP au Gabon

Le journal de recherche en ligne d’opportunités d’affaires, researchandmarkets.com, a dernièrement publié et mis en vente un nouveau rapport de 52 pages intitulé «Gabon Infrastructure Report Q2 2012». L’ouvrage vendu en PDF, effectue une analyse des tendances concernant les infrastructures, la construction, les modifications réglementaires, des investissements importants ainsi que les derniers projets sur les infrastructures – transports, services publics, constructions commerciales.

Le résumé de ce rapport, présenté par divers autres sites économiques, indique que le Gabon est l’un des grands pays producteurs de pétrole sur la côte Ouest de l’Afrique et que, malgré une production respectable de 250.000 b/j en 2011, la manne pétrolière ne s’est pas traduite par des investissements dans le développement des infrastructures en détérioration du pays. Le rapport indique que le Gabon s’appuie sur l’aide publique au développement et sur les financements étrangers pour soutenir ses projets d’infrastructure. Un modèle qui devrait se poursuivre dans les années à venir, indique le rapport, surtout avec la baisse tendancielle de la production pétrolière.

Pour la période mise en extrapolation et s’étalant jusqu’en 2021, le rapport indique que le secteur de la construction n’enregistrera qu’une très faible expansion et même une baisse de sa croissance. Ce qui est en contradiction avec le projet des autorités gabonaise qui voudraient faire du Gabon  un pays émergent à l’horizon 2025.

Le rapport se satisfait de ce que, dans un pays où l’accès au crédit est difficile, Ecobank et la BEDAC aient pu prêter de l’argent à l’entreprise de construction indienne RPP In­fra Projects pour le financement de la première phase d’un projet de logements de 250 millions d’euros (US$ 356 millions). Même s’il note une diversification du partenariat international du Gabon, notamment avec l’Inde et la Chine, research&markets remarque que la France, et ses entreprises Bouygues, EDF et Veolia, va continuer d’être le fer de lance de l’industrie de la construction.

L’étroitesse du marché de la construction et l’environnement des affaires trop cher limitent les rendements potentiels pouvant provenir du secteur des infrastructures du Gabon. Le calcul entre le risque du secteur et le retour sur investissement attribuent au Gabon, toujours selon le rapport en question, un score de 30 sur 100 points, un des plus faibles en Afrique sub-saharienne.

L’instabilité politique est également une des raisons majeures du ralentissement des investissements, note le rapport «Gabon Infrastructure Report Q2 2012». En Août 2011 poursuit le rapport, le président Ali Bongo Ondimba a dissous le principal parti d’opposition. Pendant ce temps, le pays a enregistré une croissance du PIB de 4,5%. Toutefois, cette croissance va se poursuivre pour décliner après 2014, puisque la production de pétrole des champs matures va continuer à diminuer.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Yves dit :

    Que les génies de la finance du pouvoir viennent nous expliquer comment leur émergence va pouvoir se produire hors des normes de croissance appliquées internationalement. Dans un vrai pays, des économistes débattraient de ces sujets dans les medias. Mais au Gabon, alors que le Titanic se rapproche dangereusement de l’iceberg, on continue de dire « circuler y a rien à voir »!

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