Face à l’incapacité de l’Université des sciences de la santé (USS) d’accueillir plus d’étudiants, notamment en faculté de Médecine, le gouvernement gabonais compte ouvrir des places au sein de certains établissements supérieurs aussi bien privés que publics. Un raccourci reçu comme un soulagement, mais qui ne règle pas le problème de la seule université publique dédiée aux sciences de la santé.

Le Pr Hervé Ndoume Essingone. © D.R.

 

Au Gabon cette année académique 2023-2024, sur un peu plus de 800 bacheliers ayant frappé aux portes de l’Université des sciences de la santé (USS), seuls 200 ont été acceptés. Dès l’ouverture des admissions, l’USS annonçait la couleur en précisant que 200 places étaient ouvertes. Seule université publique formant dans le domaine de la santé, l’USS fait pour ainsi dire face à un problème de structures d’accueil. Un manque de places à l’origine de la sélection au désarroi de centaines de bacheliers particulièrement jeunes et désireux de poursuivre des études de médecine dont les parents se sont réuni en collectif.

«L’année prochaine, je crains que nous soyons obligés de diminuer encore ce nombre-là», indiquait le Pr Jean François Meye, le doyen de la faculté de Médecine. «La faculté de Médecine aujourd’hui je l’ai dit, n’a qu’une capacité de former 60 étudiants. Vous verrez que depuis que la faculté de Médecine existe, on a rarement dépassé 60 médecins», expliquait le Pr Meye selon qui les locaux de cette université ne correspondent plus aux besoins actuels. Vieille de 40 ans, l’USS n’a jamais bénéficié de travaux d’extension et se dégrade un peu plus chaque jour et pour lui, il n’est pas question d’avoir «des amphis pour recevoir 1 000 étudiants dans un amphi», mais d’améliorer toute la structure.

Le 26 octobre, le ministre de l’Enseignement supérieur a reçu le collectif de parents de ces bacheliers qui, dit-il, «n’ont pas pu être retenus à la faculté de médecine parce qu’il y a des contraintes infrastructurelles, mais également pédagogiques». «Il est possible aujourd’hui d’ouvrir des places de formation en médecine dans d’autres établissements d’enseignement supérieur du Gabon. Notamment, l’Université internationale de Libreville», a fait savoir le Pr Hervé Ndoume Essingone à l’issue de la rencontre. «Il est également possible d’ouvrir des places dans des programmes de formation réservés aux scientifiques à l’École normale supérieure d’enseignement technique (Enset), à l’École normale supérieure (ENS), mais également à l’Institut national des sciences de gestion (INSG)», a-t-il ajouté.

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Pendant ce temps. Ali Bongo a touché 43 milliards en 14 ans a lui tout seul. Et Oligui veut lui laisser se tirer de la sorte. Peut-être est-il complice de ces crimes.

  2. messowomekewo dit :

    Il serait plus intelligent d’organiser un concours après le bac, ainsi les meilleurs en fonction du nombre de places disponibles, seront admis s’inscrire en pcem1.
    on ne peut pas confier la formation des médecins à des structures privées, au risque de voir des dérives terribles s’installer durablement dans ce domaine très sensible.

  3. Cash dit :

    Mais pourquoi on orienté pas les enfants à melen à l école de médecine des militaires là

  4. Ateba dit :

    La seule solution est d’agrandir l’Uss et de construire une autre école de médecine aux normes internationales avec toutes les filières, arrêtons de vouloir toujours rafistoler, faisons des choses propres pérennes et sur lesquelles on ne reviendra plus, notre pays a suffisamment de moyen pour le faire.

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