Annoncée pour le 1er janvier 2023, l’entrée en vigueur de la mesure interdisant l’exportation des grumes dans les 6 pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale) fait jaser les industriels installés au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale. Ceux-ci craignent une hausse des taxes par les États pour compenser l’éventuelle perte de revenus.

La mise en œuvre d’une interdiction d’exportation de grumes dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale doit entrer en vigueur le 1er janvier 2023. © D.R.

 

La mise en œuvre d’une interdiction d’exportation de grumes dans les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2023 entraînera une perte de revenus importante pour les gouvernements imposant une interdiction. Conscients de cette éventualité, les États du Bassin du Congo qui ne souhaitent pas voir baisser leurs recettes fiscales forestières réfléchissent sur des directives régionales de fiscalités forestières pour soutenir les revenus du gouvernement ou une augmentation des taxes à l’exportation sur les sciages.

Selon le rapport de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT) sur le marché des bois tropicaux du 30 septembre dernier, si rien n’est encore décidé, les entreprises anticipent une augmentation des taxes à l’exportation. «L’interdiction d’exportation de grumes entraînera des pertes d’emplois à court terme et la création d’emplois dans le secteur, grâce à l’expansion de la transformation, sera probablement lente».

Dans l’optique d’une atténuation directe ou indirecte de la baisse des recettes d’exportation des grumes, la Commission de la Cemac encourage les États à mettre en œuvre une fiscalité incitative pour une transformation plus poussée du bois, avec notamment la suspension pour une durée de 3 à 5 ans des tarifs douaniers pour les intrants et les biens d’équipements nécessaires à la transformation du bois.

 
GR
 

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